Morrissey

Le Moz est de retour ! On se demandait si Morrissey pouvait encore mal faire tant il suscite de passion chez ses fans ou de fascination chez le quidam moyen un tant soit peu informé de l'actualité musicale. Mais le Moz est de retour, et plus Moz que jamais !

Dès les premières notes, l'auditeur se trouve en terrain connu, du Morrissey pur et dur ! Déjà vu diront certains, et pourtant non, car Ringleader Of The Tormentors est bien au-dessus des précédents albums. Certes, on connaît la musique et on l'aime forcément sans discuter, mais c'est semble t'il, grande nouveauté, un nouveau Moz, inspiré par l'Italie et une vision plutôt optimiste de la vie, que nous découvrons en 2006.

Voix mi-rock, mi-crooner, probablement influencée par sa nouvelle résidence à Rome, Morrissey livre encore des flots de tourments portant notamment sur le plaisir charnel qu'il n'évoquait que très peu auparavant. Ce nouvel opus est probablement son disque le plus positif depuis longtemps, sans pour autant abandonner les frimas psychologiques du rock des Smiths. Car Morrissey montre une fois encore que sa carrière, des Smiths à ce qu'il est devenu aujourd'hui, de Manchester à Rome en passant par Los Angeles, de Viva Hate à Ringleader Of The Tormentors, est bien un même projet en constante évolution, un monument en permanente édification. Toujours aussi mégalomane et narcissique, Morrissey se présente cette fois-ci en violoniste classique dans la lignée des précédentes pochettes qui le montraient dans la posture d'un Crooner (Live At Earl's Court) ou d'un James Bond (You Are The Quarry).

Le Morrissey nouveau est donc arrivé, toujours « Irlandais de sang, Anglais de cœur » mais cette fois un peu Italien et très inspiré !