Chronique Album
Date de sortie : 09.10.2006
Label : Moshi Moshi Records/Cooperative Music
Rédigé par
Johan, le 11 octobre 2006
Après deux singles parus cette année, Hot Club de Paris nous reviennent avec leur premier album, Drop It Till It Pops.
Le style du groupe se veut un mélange de genres divers et variés, qui peut aller de l'énergie et la puissance vocale de Goldfinger (Shipwreck, Everyeveryeverything) à la fantaisie de The Futureheads (Snitches Get Stitches, Bonded By Blood (A Song For Two Brothers), Welcome Welcome To The Hot Club De Paris), en passant par l'efficacité de Blur (Welcome To The Hop, Sometimesitsbetternottostickbitsofeachotherineachotherforeachother, Names And Names And Names). Les guitares se font vives et rapides ; la batterie, classique, accompagne proprement les lignes de basses entraînantes. Les mélodies, bien que simplistes, restent longtemps en tête sans nous embarquer pour autant et à regret dans l'univers du trio, car celui-ci se perd dans un trop grand désir de rassembler la moindre de leurs inspirations sans au préalable y faire le tri.
Ainsi, une impression plus d'inexpérimentation que de désorganisation plane à l'écoute de la galette. La plupart des compositions sonnent faux tant le groupe ressort telles quelles leurs innombrables idées de mélodies, leurs choeurs approximatifs, leurs riffs le plus souvent inefficaces, sans pour autant structurer le tout. On pardonnera toutefois à Hot Club de Paris ces quelques maladresses de néophyte puisque, loin de révolutionner le genre, on sent vraiment qu'ils s'y sont mis corps et âmes pour engendrer cet album.
En résumé, Hot Club de Paris est un bon petit groupe de pop rock, aux forts relents punk, qui vient de sortir un bon petit skeud qui restera dans les mémoires le temps de quelques jours avant de se faire remplacer par un autre bon petit skeud, telle est la cruelle loi de la trop grande étendue musicale anglo-saxonne.