Chronique Single/EP
Date de sortie : 02.10.2006
Label :Moshi Moshi Records/Cooperative Music
Rédigé par
Johan, le 1er octobre 2006
Hot Club de Paris. Rien que le nom du groupe donne envie de se lever de son siège, pousser la table basse et se dandiner en jouant avec l'éclairage de son neuf mètres carrés. Puis, après ces quelques minutes d'égarement, on met la galette dans la chaîne et on s'assied docilement devant son PC en remuant légèrement le pied gauche.
Après leur prometteur premier single Sometimesitsbetternottostickbitsofeachotherineachotherforeachother, Hot Club de Paris ne changent pas la recette : toujours cette frénésie pop-punk qui s'empare du morceau, ces chants qui s'entremèlent à merveille, cette simplicité des mélodies qui, dès les premières mesures, imprègnent le cerveau. Everyeveryeverything défile à toute allure, part dans toutes les directions, parfois s'égare mais toujours retombe sur ses pattes.
La plage est donc très entraînante mais tout de même assez loin de ce à quoi on pouvait s'attendre, elle se démarque largement des oeuvres de groupes tels que Bloc Party ou Franz Ferdinand pour se rapprocher bien plus du punk californien classique. Loin d'être désagréable, elle se fond malheureusement dans la masse, malgré quelques trouvailles comme cette ligne de basse plutôt plaisante ingénieusement mise en avant, ou encore ces choeurs fredonnant à l'unisson « everyeveryeverything » entrecoupés de riffs fougueux.
La face B, I Quit My Job, déçoit quant à elle quelque peu. Son chant rappé, qui aurait pu être original, s'avère finalement fade et franchement ridicule. À trop vouloir se distinguer de par un large panel de styles variés, Hot Club de Paris font là un coup d'épée dans l'eau. Espérons que l'album ne suive pas cette voie et se laisse envahir par un nombre abusif de références, car on sent le groupe amplement capable de laisser son empreinte sur le dancefloor.