A l'affiche ce dimanche au Triptyque, Hot Club Of Paris, précédé de Film Noir. De quoi faire affluer les amateurs de pop, surtout après le concert remarqué de HCOP à la flèche d'or cet automne (septembre 2006). Pourtant on ne peut pas dire que l'on se bouscule... Mais peut être est ce juste un dimanche soir au Triptyque...
Il est près de 21h lorsque l'on accueille le premier groupe, Film Noir, formé il y a deux ans, et qui commence à tourner depuis cet automne dans plusieurs petites salles parisiennes. A peine leur set est entamé ; je m'interroge : se pourrait-il que ces jeunes français soient parvenus à « originaliser » ou du moins, personnaliser la pop ?
En effet, malgré quelques influences certaines (Tom Waits, Radiohead, Nick Cave...), les compositions de Film Noir restent tout de même inventives, mélangeant subtilement de la pop énergique et des sonorités jazz. Savamment orchestrée, leur musique capte l'attention du public, bien que peu enclin à se remuer (fin de week end oblige !). Bien que l'on puisse les sentir encore un peu « patauds » sur scène, leurs compositions s'enchainent et brouillent les pistes tant elles peuvent varier d'un genre à un autre, et tant les ponts et fractures rythmiques sont présentes.
En somme une première partie en forme de découverte pour le public du Triptyque, qui regrettera la fin un peu brusque du concert, écourté par les soucis de cordes du guitariste... Après moins d'une heure de concert, on ne peut souhaiter qu'une chose à Film Noir : continuer sur leur lancée et leur originalité, afin de peut être les voir un jour, en tête d'affiche !
Arrive enfin le trio de Liverpool : pour la petite histoire, ce groupe formé en 2004 enchaine les dates de concert en Angleterre, avant d'être signé par le label indépendant Moshi-Moshi en 2005. Depuis, nombreux sont ceux qui ont pu découvrir Paul Rafferty (voix, basse ) Matt Smith (guitare, voix ) et Alasdair Smith (voix, batterie ) lors du Berlin Festival 2006 ; ou encore outre-manche, puisqu'ils se sont produits dernièrement en France (cf plus haut). L'entrée en matière est bon enfant : le trio entame joyeusement un Welcome to the Hot Club Of Paris a capella.
S'enchaine ensuite une déferlante pop à l'allure punky, nous rappelant tout à fait la « british invasion » du moment ! Les morceaux du groupe regorgent d'énergie, le tout distillé en moins de deux minutes... (ce qui n'est pas sans rappeler la recette magique des Tchik Tchik Tchik...). On pourra tout de même apprécier la cadence sautillante du titre Everyeveryeverything, la nervosité indie de Sometimeisbetternottostickbitsoeachotherineachotheroreachother, tout ceci ponctué par la bonne humeur et les traits d'humour de Matt et Paul avec le public. Ce dernier s'improvise d'ailleurs « human beat box » pour les besoins d'un second interlude a capella ; hilarant. Quelques blagues sur les Plasticines plus tard, et le groupe nous assène un Shipwreck survitaminé de guitare.
Pour le rappel, deux chansons ; l'une instrumentale, et le titre What's my name autrement plus rageur. Au total, moins d'une heure de concert, mais cultivant avec humour et insolence l'esprit pop rock de leurs ainés, les Hot Club Of Paris nous ont fait oublier la fin du week end !