Quatre ans après le très bon What A Boost, Rozi Plain revient avec un nouvel album tout aussi réjouissant : PRIZE. Un disque de folk pop ambient enchanteur qui frise la perfection. Entretien avec cette musicienne peut-être au sommet de son art.
Comment as-tu pensé ce disque par rapport à What A Boost ?
Je voulais être différente mais sans avoir de plan précis. Je suis toujours intéressée par l'idée de faire de choses nouvelles, explorer de nouvelles voies mais sans savoir où cela me mènera.
Je trouve le disque moins jazz dans l'approche, plus pop...
Je n'y ai pas pensé de façon délibérée. Je ne décide jamais à l'avance vers quoi je vais aller. J'essaie de capter les bonnes choses. J'aime être surprise par ce que je produis.
Je trouve l'album très positif...
Oui, mais les paroles sont assez sombres. Il a été fait sur un temps assez long. Il a été enregistré en France, à Glasgow, Londres et Bristol donc il reflète plusieurs ambiances.
Le disque reflète-t-il l'ambiance des différentes villes dans lesquelles il a été enregistré ?
Oui, il est évident que les lieux où tu enregistres influencent ton disque. Mes musiciens habitent un peu partout en Europe. Nous tournons un peu partout dans le monde. Nous avons passé de super moments à Glasgow notamment. Nous avons eu des moments de grande inspiration là-bas.
Est-ce que le Pays Basque et la beauté de cette région ont aussi influé sur l'atmosphère générale du disque ?
Peut-être, c'est possible. Lorsque nous étions là-bas, nous bossions dur au studio mais avions aussi des moments épiques qui se retrouvent peut-être dans le disque. Rien que le voyage pour atteindre le pays basque a été épique.
Depuis tes débuts tu travailles sur d'autres projets, cela a toujours été important pour toi ?
Tout à fait. Je veux continuer de fonctionner ainsi. J'aime collaborer avec plein de musiciens différents.
Tu pourrais peut-être sortir plus de disques si tu n'avais pas ces projets parallèles ?
Cela me prend du temps de faire un disque. Je suis assez lente. Je mets quatre ans pour sortir un album. C'est vrai que c'est long. Je ne suis pas très prolifique. Je le serai peut-être un jour...
Ton premier album, Inside Over Here, avait reçu de très bonnes critiques lors de sa sortie en 2008. Cela n'a jamais arrêté depuis. Tu penses aux critiques que vont recevoir tes disques ?
C'est impossible de savoir comment les critiques recevront mes albums. Mais j'ai pour ambition de produire de bons disques. Cela fait toujours plaisir de lire de bonnes critiques. Je suis très heureuse des bons retours pour ce nouvel opus. Cela me fait sentir plus relax.
Il y a des côtés electronica sur cet album je trouve...
Oui mais, encore une fois, je n'y pense pas. Cela arrive naturellement.
Cela me fait penser à du Radiohead ambient...
Cool !
Est-ce du fait du COVID-19 que l'album a été enregistré dans différentes villes ?
Non. Cela vient du fait que mes musiciens et moi vivons tous dans des villes différentes. Après, il est vrai que j'ai eu plus de temps que d'habitude pour faire ce disque. Nous avons dû attendre avant d'aller enregistrer en France à cause de la quarantaine. D'habitude nous essayons de nouveaux morceaux live. Pour cet album cela a été impossible.
Ces temps de pandémie ont été difficiles pour toi ?
Cela a été plus dur pour nombre de gens que pour moi. Nous avons fait ce disque durant cette période. J'ai eu du temps pour ne rien faire, du temps pour être productive. Ce n'était pas une période si désagréable.
Tu commences une tournée anglaise très bientôt...
Oui dans quelques jours. Cela sera ma première tournée depuis le COVID-19...
Tu vas jouer en France ?
Tout à fait ! A Paris, Saint-Nazaire, Bordeaux, Rennes...