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Cinerama

Interview publiée par Emmanuel Stranadica le 12 décembre 2024

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On l'a vu il y a peu sur scène, partageant l'affiche avec The Chameleons. David Gedge est aujourd'hui de retour avec la célébration du 25ème anniversaire du premier album de Cinerama : Va Va Voom. A cette occasion, nous avons pu discuter avec lui du réenregistrement de ce disque, mais aussi des actualités de son groupe principal : The Wedding Present. Retour sur ce bel échange.

Quand as-tu décidé de réenregistrer Va Va Voom ?

Principalement lorsque nous l'avons joué en live, au festival At The Edge Of The Sea. Chaque année, j'organise ce festival à Brighton, au mois d'août. En 2023, nous fêtions le 25ème anniversaire de Va Va Voom. J'ai donc pensé que ce serait une bonne occasion de le rejouer en live, juste pour marquer cette date. Lors des répétitions et du concert, j'ai eu la sensation que ça sonnait très différemment de l'album original, parce qu'à l'époque de l'enregistrement de l'album, c'était essentiellement un projet solo. J'ai écrit toutes les chansons à la maison, puis je les ai emmenées en studio. J'ai fait appel à des musiciens, mais l'album c'était moi et Sally, ma copine de l'époque, plus le producteur. Nous nous sommes dit qu'il nous fallait un bassiste et un batteur, donc nous avons ajouté ces éléments en studio. C'était vraiment un projet studio, fait de manière assez méticuleuse. À ce moment-là, il n'y avait pas de groupe Cinerama. Ce n'est que plus tard, lorsque nous avons décidé de jouer l'album en live, que le groupe a réellement pris forme. Puis, en 2023, quand nous avons à nouveau joué ces morceaux, j'ai pensé : « Ça sonne plus énergique, plus grand, et beaucoup plus excitant ! ». C'était aussi une question de groupe qui se connaît mieux après une semaine de répétitions. On a réussi à jouer les morceaux de façon plus fluide, plus dynamique. Après ça, j'ai réservé un studio pour la semaine suivante et on l'a réenregistré avec le groupe. Une autre raison pour laquelle j'ai voulu réenregistrer Va Va Voom, c'est que, lors de la première session, je ne savais pas vraiment comment arranger la musique pour des instruments spécifiques. J'ai fait tout ça sur un ordinateur, sans savoir exactement ce que signifiaient les termes comme cordes basses ou cordes hautes. Je savais simplement que l'une était plus grave et l'autre plus aiguë. Mais avec les années, j'ai appris à maîtriser tout ça. Donc, pour cette nouvelle version, j'ai voulu retravailler l'arrangement des cordes en pensant à un quatuor : violoncelle, alto, premier et deuxième violon. C'était l'idée d'un mini-orchestre, en quelque sorte. Mais en fait, les musiciens du quatuor à cordes n'étaient pas présents lors du concert. Nous avons d'abord enregistré le groupe – les claviers, la basse, tout ça – et ensuite, nous avons ajouté les cordes. C'est ce qui fait que l'album sonne un peu comme un enregistrement live plutôt qu'un album de studio. C'est la principale différence. C'était presque comme faire une session d'enregistrement en temps réel, une sorte de session live, mais en studio.

Quelle est la formation présente sur cet enregistrement?

C'est la même formation qui était sur scène pour le concert. Donc, Nicholas Wellauer à la batterie, Melanie Howard à la basse et Terry De Castro à la guitare. Curieusement, elle était à l'origine bassiste mais elle voulait jouer de la guitare. Je ne sais pas trop pourquoi, car c'est un instrument assez difficile pour elle, et cela a rendu les choses assez compliquées. À l'époque, nous avions des guitaristes de sessions sur l'album original, mais elle a insisté pour jouer elle-même. Elle a vraiment travaillé dur, s'exerçant toute l'année, et elle a fait un excellent travail. Ensuite, il y avait Agley, qui est venu de Chypre pour jouer aux claviers. Et enfin, il y a eu Emily aux flûtes. Ce sont ces deux personnes qui ont beaucoup contribué aux arrangements.

Les albums Locked Down And Stripped Back ont-ils eu une influence sur ce réenregistrement ?

Non, pas du tout, en fait. Ce n'était absolument pas lié à cela. C'était vraiment une question de son du groupe. Bien sûr, nous avons apporté quelques ajustements par rapport à l'original. Par exemple, sur l'album original, il y avait beaucoup de parties de clavier, mais nous n'avions qu'un seul claviériste en live. Du coup, Terry a joué certaines de ces parties de clavier à la guitare. J'ai trouvé que c'était une bonne idée de garder cet aspect, donc même si c'est différent de l'original, c'est quelque chose que nous avons voulu conserver. L'idée était vraiment de le faire en tant que groupe, avec l'énergie d'un mini-orchestre, peu importe la manière dont on le présente. J'ai toujours eu cette image en tête, depuis que j'étais enfant. Je me souviens d'Elvis Presley à Las Vegas, avec son groupe : guitare, basse, batterie, et puis un petit orchestre avec des cordes, des trompettes, et tout ça. C'est un peu l'image que j'avais en tête en créant cet enregistrement. Ce n'était pas exactement la même chose, bien sûr, mais c'est cette sorte d'ambiance que je voulais retrouver.

Même si tu continues à donner de petits concerts avec Cinerama chaque année lors du festival At The Edge Of The Sea, est-ce que ce n'était pas un peu compliqué de rejouer des morceaux que tu n'as pas interprétés depuis très longtemps ?

Si, ce fut un vrai défi pour chacun d'entre eux. Et cela, pour deux raisons. D'abord, nous ne jouons pas ces morceaux très souvent. Littéralement, nous jouons juste une fois par an à mon festival. Nous avons aussi joué au Primavera Sound Festival à Barcelone, parce que nous étions invités, et aussi à Londres une fois pour un concert unique. Mais, c'est vraiment rare. Donc, à chaque fois, il faut revenir en arrière et réapprendre les chansons. En plus, Cinerama est assez complexe. Avec The Wedding Present, nous sommes quatre dans une pièce : basse, deux guitares... C'est quelque chose d'assez simple. Mais avec Cinerama, parfois on peut être jusqu'à douze musiciens et c'est très difficile. Par exemple, je me retrouve à me demander « Attends, est-ce que le trompettiste joue bien cette partie-là ? » ou encore « Est-ce que la flûte est censée jouer ici ou seulement au second couplet ? ». Tout cela peut être assez stressant, en réalité. Cette année, je joue de la guitare avec Cinerama, ce qui est un peu différent. D'habitude, j'essaie de ne pas le faire parce que c'est une pression supplémentaire. Normalement, je me concentre sur le chant et sur mon rôle de directeur musical. Quand je ne joue pas de guitare, je peux écouter et dire « OK, ça c'est bien » ou « Ah non ça, ça ne va pas », mais quand je joue, c'est plus compliqué. Donc oui, c'est difficile, c'est même l'une des choses les plus compliquées que j'ai fait. Mais j'adore ça. J'aime vraiment Cinerama. Et même si c'est stressant, j'aimerais qu'on puisse en faire davantage, donc ça ne me dérange pas de m'y consacrer.

D'où vient ce nom, Cinerama ? Es-tu un passionné de cinéma, ou c'était juste un moyen d'éviter d'avoir ton propre nom sur la pochette d'un album ?

J'adore les films. Je ne suis pas un expert, mais j'aime beaucoup le cinéma, ainsi que les bandes originales de films. Une des idées derrière Cinerama était justement d'écrire quelque chose qui sonne cinématographique. J'aime la musique de compositeurs comme John Barry, Ennio Morricone, et d'autres de ce genre, et je voulais faire quelque chose dans cette veine. Mais Cinerama est aussi un mélange de plusieurs influences : la pop des années 60s, Serge Gainsbourg, le disco des années 70s, et même des thèmes de séries télévisées. Donc, oui, l'aspect cinématographique était important, et je voulais un nom qui reflète cette ambiance. C'est là que j'ai entendu parler de Cinerama, le procédé cinématographique des années 50s et 60s. Comme tu le sais peut-être, c'était un système avec un écran incurvé à 146 degrés et trois projecteurs synchronisés. J'ai trouvé que ce nom sonnait bien et qu'il correspondait à ce que je voulais faire. Et puis, ça ressemble à un nom de groupe, ce qui était un bonus. Il y a aussi un autre groupe en Amérique du Sud qui s'appelle Cinerama, apparemment, mais je ne le savais pas à l'époque. Voilà, c'était l'idée derrière ce nom.

Et qu'en est-il des paroles de ces chansons ? Elles paraîssent ressembler aux histoires d'amour qu'on trouve dans les films ?

J'ai toujours écrit ce genre de textes, depuis le tout début de The Wedding Present. Je suis très intéressé par les relations, surtout quand elles commencent, quand elles se terminent, ou quand il y a des complications – comme une liaison, par exemple. Mais avec Cinerama, pour une raison ou une autre, je suis allé encore plus loin dans ce registre. Il y avait quelque chose d'un peu osé, si tu vois ce que je veux dire. Les paroles de Cinerama étaient parfois assez provocantes. Je me souviens que Simon Cleave, qui était guitariste dans le groupe pendant des années, disait « Si je dois encore entendre une chanson qui parle d'un soutien-gorge enlevé... ». Donc oui, il y avait un aspect assez sexy dans ces chansons. Et je pense que ça allait bien avec la musique. Cinerama avait une pop plus sophistiquée, un peu à la manière de Serge Gainsbourg – je l'ai déjà mentionné, mais c'est une influence qui se ressentait dans ce côté sensuel et raffiné. Donc, oui, c'est vrai que cette thématique était plus présente avec Cinerama. Avec l'album Torino, le troisième, ça a encore pris une autre dimension. Quand je l'écoute maintenant, certaines chansons me font penser que je ne suis pas sûr que je les chanterais encore aujourd'hui.

Peux-tu nous expliquer la différence entre le réenregistrement de l'album et le live à Brighton que l'on trouve dans cette nouvelle édition ?

Disons que le live à Brighton, c'est une version en petite formation, tout simplement. C'était une petite scène, donc on ne pouvait pas faire tenir tout le monde de toute façon. Et, pour être honnête, je n'avais pas vraiment prévu de le faire à ce moment-là. Je n'avais pas pris un quatuor à cordes ou quelque chose de très élaboré. Donc oui, c'est un enregistrement live, avec probablement quelques erreurs ici et là. C'est ce qui arrive sur scène. Ça a forcément un son un peu différent de l'album studio original. Ce qui est intéressant ici, c'est qu'on se retrouve avec trois versions : l'album studio original, le concert live à Brighton, et le nouvel album studio, qui se situe quelque part entre les deux. Le nouvel album, c'est le groupe qui joue en direct, mais avec la possibilité de corriger les erreurs en studio – ce qu'on ne peut évidemment pas faire sur un live. Par contre, pour le live à Brighton, nous n'avons rien retouché. En plus de tout ça, il y a aussi un DVD, ce qui est sympa. Le concert a été diffusé en streaming lors du festival At The Edge Of The Sea, et j'ai simplement demandé à la personne qui s'occupe du streaming pour moi s'il était possible d'en faire un DVD. Il m'a répondu favorablement. Donc, à partir de la réalisation en direct pour le stream et des enregistrements sur disque dur, nous avons pu créer ce DVD. C'est devenu un package assez conséquent : double LP, double CD et DVD. C'est assez typique de moi, en fait. Je commence avec une idée, et tout à coup ça devient un gros projet. Ce n'était pas vraiment planifié, c'est juste arrivé comme ça.

Penses-tu donner le même traitement à Disco Volante et Torino ?

Je pense qu'il y avait un intérêt particulier pour Va Va Voom parce qu'il sonne différemment, alors qu'au moment où nous avons enregistré Disco Volante et Torino, nous étions déjà un véritable groupe. Ces deux albums ont été enregistrés avec Steve Albini. Nous sommes allés à Chicago pour enregistrer le groupe – guitares, basse, batterie, tous les éléments principaux – en jouant quasiment comme si c'était du live. Albini insiste toujours pour enregistrer sur ces grandes bandes master analogiques de deux pouces. Donc, nous avons ramené les bandes en Angleterre, où nous avons ajouté l'orchestration. Mais, pour être honnête, si nous devions réenregistrer ces albums aujourd'hui, je ne suis pas sûr que ça apporterait vraiment quelque chose. Disco Volante et Torino sont déjà très aboutis dans leurs formes actuelles. Avec The Wedding Present, par exemple, nous avons réenregistré des albums comme George Best 30 ou Tommy 30, et ça faisait sens dans leur contexte. Mais je pense que George Best, Tommy et Va Va Voom sont vraiment les seuls dans tout mon catalogue qui bénéficieront d'un tel traitement.

La dernière sortie de Cinerama remonte à 2018, avec un split single partagé avec The Wedding Present. Y aura-t-il un jour une suite, avec de nouvelles chansons ?

J'adorerais. Quand je repense à cette époque, il y a probablement vingt-cinq ans, je me rends compte combien j'aimais créer ce son cinématographique. J'adorais arranger les cordes, réfléchir à quel instrument ajouter : une flûte, une trompette, ou d'autres cuivres. Aujourd'hui, je sais vraiment comment le faire, alors qu'à l'époque de Va Va Voom, je ne maîtrisais pas encore complètement cet art. Mais le problème, c'est toujours le temps. Cette année a été incroyablement chargée. On a célébré le 30ème anniversaire de Watusi, et quelqu'un m'a suggéré de jouer à nouveau Bizarro. J'ai trouvé que c'était une bonne idée, alors nous avons organisé une tournée sur le continent, une autre au Royaume-Uni. En ce moment, je travaille sur une tournée en Amérique du Nord pour l'année prochaine. Et justement, l'année prochaine marquera aussi le 40ème anniversaire de The Wedding Present, puisque notre premier single est sorti en 1985. Nous pensons donc à une façon de célébrer cet événement – peut-être une tournée ou même un album spécial. En parallèle, il y a d'autres projets en cours : j'écris un nouveau contenu pour The Wedding Present, et je travaille aussi sur mon autobiographie, Tales From The Wedding Present. C'est une biographie sous forme de bande dessinée. L'artiste qui travaille dessus vient de prendre sa retraite après des années d'enseignement. Il a désormais plein de temps et me presse de lui envoyer des histoires à dessiner. Mais de mon côté, je suis débordé avec tout le reste ! C'est un peu le problème avec moi et ma carrière. Je ne suis pas le genre de personne à simplement me contenter d'écrire des chansons, de sortir un album, et de faire des concerts. Bien sûr, c'est génial, mais j'ai toujours envie de faire plein d'autres choses : organiser un festival, jouer dans un autre groupe, ou même gérer un club de comics. Il y a toujours tellement de projets en cours ! En fin de compte, je suis probablement mon pire ennemi. Les gens m'écrivent pour me proposer de nouvelles idées, et je finis toujours par dire oui. Par exemple, le mois prochain, nous avons prévu des concerts acoustiques, juste moi et Rachel, qui est la guitariste actuelle de The Wedding Present. Quelqu'un m'a demandé si on pouvait jouer à Brighton pour un événement d'hiver, et j'ai répondu « Oui, pourquoi pas, ça pourrait être sympa ! ». Et là, mon agent m'a proposé de transformer ça en une petite mini-tournée. Donc maintenant, je me dis « OK, il faut que je travaille sur un setlist, qu'on arrange les chansons en version acoustique... ». Parfois, je dis oui sans réfléchir, et après je me dis « Ah, qu'est-ce que j'ai fait ? ».

Tu as donné quelques concerts en France en septembre, mais il n'y avait pas de merchandising. Est-ce dû au Brexit ?

Oui, c'est entièrement à cause du Brexit, absolument. C'est vraiment frustrant, en fait, parce que tout est devenu très compliqué. Je sais que certains groupes ont contourné les règles en faisant passer du merchandising en contrebande depuis le Royaume-Uni vers la France. Mais si tu te fais attraper, c'est évidemment un gros problème. Le principal souci, c'est qu'il faut déclarer tout ça pour la TVA et payer les taxes, ce qui est normal. Mais après, si tu ne vends pas tout, tu dois réclamer un remboursement, et ça engendre beaucoup de paperasse. Ce qui m'a vraiment découragé, c'est qu'en tant que groupe, on voyage normalement avec notre van, en prenant le ferry ou l'Eurotunnel. Mais dès que tu as des marchandises avec vous, tu dois passer par la section fret. Là, tu te retrouves coincé dans des files interminables de camions – parfois sur plusieurs kilomètres – et tu dois attendre, parfois une journée entière. Franchement, ça ne vaut pas la peine juste pour vendre quelques T-shirts. Donc oui, c'est un vrai désastre pour le Royaume-Uni. Cela complique énormément les choses pour les groupes indépendants qui tournent à l'étranger.

Cette tournée était une double affiche avec The Chameleons. Tu peux nous en dire plus sur celle-ci?

C'était génial, vraiment. J'ai beaucoup apprécié cette tournée. Je connais bien The Chameleons, en fait. Je ne sais pas si tu le sais, mais nous sommes allés à la même école, à Middleton, près de Manchester. Ensuite, je suis parti à Leeds pour l'université, et eux ont commencé à percer dans la musique avec un contrat chez Epic Records. D'une certaine manière, leur succès a été un catalyseur pour moi. Je me suis dit « Waouh, c'est possible ! On peut enregistrer une session pour John Peel, sortir des singles, et réussir dans ce milieu ! ». Ça m'a vraiment motivé à lancer The Wedding Present. Et maintenant, par une drôle de coïncidence, nous avons le même booking agent. Il planifiait une tournée européenne continentale à ce moment-là et m'a proposé « Est-ce que tu aimerais partager l'affiche avec The Chameleons ? ». J'ai répondu « Ce serait génial ! ». Finalement, cela s'est limité à trois concerts en France, mais c'était vraiment une belle expérience. C'était sympa de partager la scène, surtout avec un public mixte : moitié fans de The Wedding Present, moitié fans de The Chameleons. Bien sûr, il y avait aussi des gens qui appréciaient les deux groupes. C'était un beau mélange.

Est-ce qu'il y aura d'autres rééditions dans le futur?

On me pose cette question tout le temps. Oui, bien sûr, c'est surtout une question de temps et d'argent. Tu sais, j'entretiens une excellente relation avec Clue Records, qui a sorti les douze 45 tours, puis 24 Songs, ainsi que Va va Voom 25. Ils ont même évoqué la possibilité de rééditer Take Fountain. Peut-être pourrions-nous envisager de sortir une version deluxe de cet album. À l'origine, nous avions Take Fountain et puis Searching For Paradise, qui était un peu une collection de pistes supplémentaires et de singles associés à Take Fountain. Donc, oui, il y a une réelle possibilité de faire une version deluxe de ce disque, en y incluant l'album original ainsi que les B-sides, ou d'autres versions qui pourraient plaire aux fans. C'est une idée à laquelle nous avons pensé. Il y a tellement d'albums qui sont sortis, et une fois qu'ils sont publiés, ils restent souvent dans cet état. À un moment donné, il arrive que certains d'entre eux ne soient même plus disponibles dans tous les formats. Parfois, quelqu'un m'approche et me demande si on aimerait rééditer Mini ou Torino... Tu sais, ce n'est pas que je ne veux pas le faire, mais je pense que c'est plus simple lorsque l'initiative vient d'une autre personne. Cela me demande moins de travail, et je peux ainsi me concentrer sur la composition de nouvelles chansons.