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Shapes
Rolo Tomassi

Paris, Espace B - 3 juin 2011

Live-report par Amandine

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Si, sur les cours de la porte d'Auteuil, à Roland Garros, Roger Federer et Novak Djokovic se battent comme de beaux diables pour une place en finale, à l'Espace B, ce sont Shapes et Rolo Tomassi qui vont en découdre sur scène. Là aussi, ça risque d'envoyer sec.

 

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Sur les trois groupes initialement prévus, seuls deux sont présents ce soir, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Contrairement à leurs habitudes, les organisateurs ont décidé de commencer les concerts à l'heure et c'est donc vers 20h, dans une salle quasi vide et devant une petite trentaine de personnes que débutent Shapes. Le petit nombre de spectateurs n'a pas l'air de contrarier le trio de Birmingham. Les trois compères signés chez Big Scary Monsters (ce qui peut vous donner une petite idée du style proposé) vont nous montrer pendant trois-quarts d'heure ce qu'est aujourd'hui le punk dans son plus simple appareil.
Même si, depuis plus d'un mois, ils arpentent sans relâche les clubs et pubs anglais, ils ne semblent ni fatigués, ni lassés ; l'énergie ne leur manque à aucun moment : dès les premières minutes, les deux chanteurs, aussi guitariste et bassiste, hurlent des " Fuck it ! " à tout-va et, même si le micro de l'un d'eux ne fonctionne pas, cela ne l'empêche aucunement de continuer. Lorsque la configuration se dirige vers une voix chantée et une autre plus criée, on ne peut s'empêcher de penser à Alexisonfire mais avec des mélodies plus brutes, des riffs acérés et un batteur ahurissant : malgré la fraîcheur de la salle, il est ruisselant de sueur au bout d'à peine un quart d'heure tant il tape sur ses fûts.
Quand bien même on regrette un peu le manque de réaction de la part du public, on apprécie la prestation : pas de circonvolutions de la part de Shapes, ils balancent toute leur rage et ça fonctionne plutôt bien.

 

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Nous sommes donc en appétit lorsque arrivent Rolo Tomassi. Le public est un peu plus présent mais nous sommes loin de la foule des grands jours. Le premier constat est que les fans du groupe brassent large : de l'emo fashion peroxydé au métalleux en passant par le lambda juste fana de musique. C'est donc dans cette ambiance disparate qu'Eva Spence fait son apparition. La jeune chanteuse est toujours aussi charmante : petit carré plongeant, débardeur marin et jupe droite, les hommes présents semblent se délecter. Le contraste est d'ailleurs saisissant entre Eva parlant de sa voix fluette et Eva hurlant dans son micro comme une forcenée.
Même si l'on retrouve ce qu'on aime chez Rolo Tomassi sur disque, à savoir les sections mélodiques entrecoupant les passages plus hardcore, le jeu de scène de la bondinette, se dandinant et improvisant des chorégraphies paraît un peu hors-sujet et pousse parfois à décrocher. Les plages instrumentales sont parfois trop longues, on perd le fil. On commence à se plaire à penser au match de tennis qui bat son plein... mauvais signe pour le groupe.

Une petite déception, peut-être due au contexte dans la salle : Rolo Tomassi mériteront donc une nouvelle chance cet été lors du Festival de Dour.
setlist
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