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Tom Vek

Paris, Flèche d'Or - 22 juin 2011

Live-report par Amandine

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Ce soir, la Flèche d'Or laissait les clés à Cooperative Music pour une série de concerts encore une fois à la hauteur de la réputation du label français. Sont invités pour l'occasion Planningtorock, Housse de Racket et Tom Vek.

Comme à son habitude, bien qu'annoncée à 19h30, la soirée ne débute qu'aux alentours de 21h et c'est Planningtorock qui entre en scène. Ce projet, mené par la britannique Janine Rostron, est assez unique dans son genre. La jeune femme, installée à Berlin, n'est pas seulement une violoniste virtuose ; c'est aussi une multi-instrumentiste, une artiste plasticienne et une vidéaste aimant combiner toutes les formes d'art dans ses concerts énigmatiques. Signée chez DFA, label de James Murphy, Planningtorock aime jouer sur la confusion des genres et mélanger les contraires. Ainsi, elle apparaît ce soir affublée d'un nez pastiche énorme qui la rend à la fois effrayante et mystérieuse. Comme costume de scène, un simple tee-shirt ample et un pantalon de survêtement, rendant difficile l'appropriation à un sexe en particulier.
Lorsqu'elle commence à chanter, c'est un peu la même chose : sa voix trafiquée passe des graves de Tom Waits à un chant cristallin. Elle est accompagnée d'une saxophoniste et d'une claviériste/bidouilleuse et les trois jeunes femmes nous proposent une musique envoûtante, penchant tantôt vers l'électro, tantôt vers le rock et parfois vers le hip-hop. Elle emprunte à David Bowie une forte présence scénique et un goût du travestissement et musicalement, on comprend, en la voyant ce soir, ses collaborations avec Peaches ou encore The Knife.
C'est donc une très forte impression que nous laisse Planningtrock : on a dansé, on s'est perdu dans les méandres de ses ténèbres artistiques et on a éprouvé les douleurs qu'elle nous proposait, grand coup de chapeau.
Pour la suite, on passera notre tour : Housse de Racket, le groupe français, sait proposer des mélodies accrocheuses, à n'en pas douter, mais la chaleur et le niveau sonore auront raison de nous. Nous préférons prendre l'air et recharger nos batteries pour celui qu'on attend tous depuis plus de cinq ans : Tom Vek.

 

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La frêle silhouette de Tom débarque aux alentours de 23h. Comme nous en avons maintenant pris l'habitude, c'est avec cheveux gominés et lunettes en plastique noir qu'il se présente pour nous faire découvrir en live son nouvel album sorti il y a quelques semaines : Leisure Seizure . Lorsqu'on l'avait rencontré lors d'une interview promotionnelle, il nous avait confié être impatient de pouvoir enfin tourner pour montrer à son public ses nouvelles compositions.
Après le Royaume-Uni la semaine dernière avec Breton en première partie, il est enfin à Paris et le public de la capitale, si l'on en juge par les acclamations, en semble ravi. Malheureusement, il va falloir profiter de chaque seconde de ce concert éclair qui ne durera qu'une quarantaine de minutes. Malgré tout, Tom Vek est déconcertant de prestance et de décontraction. Sa voix est toujours impeccablement posée et on peut enfin se rendre pleinement compte de la force des titres de son nouvel album, à l'image de Hold Your Hand ou Aroused. La présence de deux musiciens à ses côtés pour consolider le son studio vient apporter le dynamisme attendu. Bien que peu bavard, Tom réussit à se mettre la totalité du public dans sa poche.

Quand vient le tour de A Chore, le premier single de son nouvel album, le public lui hurle combien ces cinq années d'attente ont été longues. A la vue de ce qu'il nous a présenté ce soir, cela valait le coup !