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Tom Vek

Paris, Nouveau Casino - 9 décembre 2011

Live-report par Amandine

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Après une brève apparition à la Flèche d’Or il y a quelques mois de cela, c’est aujourd’hui au Nouveau Casino et en tête d’affiche que nous retrouvons Tom Vek. Auteur d’un premier album fort remarqué en 2004, il avait totalement disparu jusqu’en ce début d’année 2011 où il était venu nous jeter une petite bombe à la figure, Leisure, Seizure, histoire de montrer que nous ne devions pas l’oublier et qu’il n’a pas été totalement effacé par Hop Chip et consorts.

En guise de première partie, les Brestois d'. D'abord, dubitatifs, les spectateurs se laissent finalement séduire par le combo. Si certains morceaux penchent vers l'électro-pop, c'est finalement plus vers le math-rock des débuts de Battles qu'Im Takt va puiser. De longs morceaux aux rythmes soutenus, aux guitares sautillantes, presque exclusivement instrumentaux, des boucles répétitives qui, évoluant lentement, permettent d'instaurer une ambiance vacillante, en suspens. Une belle découverte, française qui plus est, qui demandera une écoute plus longue et attentive.

Il est désormais plus de 21 heures et le Nouveau Casino s’est considérablement rempli pour accueillir le blondinet, auteur de l’un des meilleurs albums de cette année 2011 ; s’il a fallu attendre de nombreuses années pour entendre un successeur à We Have Sound, Leisure Seizure a justifié l’impatience insoutenable puisque Tom Vek, toujours soucieux de faire vivre et évoluer sa musique, a réussi à créer un mélange ingénieux et réussi de rock, d’électro et de dubstep.

Jeans retroussés, tee-shirt blanc, lunettes noires et cheveux gominés en arrière, Tom est fidèle à l’image qu’il s’est désormais forgé et n’y dérogera pas ce soir encore. Comme lors de son passage à La Flèche d’Or quelques mois auparavant, il est accompagné d’un guitariste, d’un bassiste-claviériste et d’un batteur pour permettre à son set de restituer la richesse de l’orchestration présente sur les versions studio. D’abord assez en retrait et réservé, il faut à Tom Vek de longues minutes pour enfin sembler à l’aise et prendre du plaisir sur scène. Une fois passée la période de trac, il nous livre un concert plein d’énergie et, surtout, le choix d’une setlist judicieuse nous offre une belle montée en puissance, pour terminer par les morceaux les plus dansants et entraînants. Que ce soit sur d’anciens titres comme C-C (You Set The Fire In Me) ou de plus récents comme A Chore, Aroused ou A.P.O.L.O.G.Y., les spectateurs réagissent vivement. La boîte à rythme se mélange à la batterie tandis que Tom valse entre ses guitares et sa basse et nous retrouvons cette alternance synthétique/instruments live qui avait fait mouche lors des premières sorties de l’artiste.

Un bref rappel sur un titre inédit et une bonne heure et quart s'est déjà écoulée. Le sourire sur le visage du jeune homme témoigne du plaisir qu’il a pu prendre ce soir et de la satisfaction qu’il a pu tirer de son show parisien. Décidément, Tom Vek aura marqué de bien belle façon le paysage musical 2011.