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Yuck

Paris, Nouveau Casino - 7 juillet 2011

Live-report par Sandra Stefanini

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Du 1er juillet au 4 septembre, c'est Colors Music Estival au Nouveau Casino. La salle parisienne ne ferme pas l'été et en profite même pour proposer une programmation tout à fait réjouissante. Ce soir il y a trois groupes au menu : Fanzine, Unknown Mortal Orchestra et bien sûr Yuck.

L'affiche attire du monde car dès le début de la soirée la salle de la rue Oberkampf semble bien remplie. Après les prestations tout à fait convaincantes des américains de Fanzine et des néo-zélandais de Unknown Mortal Orchestra, c'est au tour des anglais de s'emparer de la scène.
Anciens compagnons de tournée de Teenage Fanclub, Dum Dum Girls ou encore Modest Mouse, les londoniens ont l'habitude des feux de la rampe et ce malgré la formation plutôt récente du groupe. Né sur les cendres de Cajun Dance Party, Daniel Blumberg et Max Bloom, officiant tous les deux à la guitare et au chant, nous présentent ce projet dans un style relativement différent. Tantôt quatuor, tantôt quintet, les anglais sont ce soir quatre pour nous interpréter la quasi totalité des morceaux de leur premier album paru en février dernier.

 

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Souvent comparés à Dinosaur Jr ou Sonic Youth, c'est en fait surtout à leurs compatriotes de Ride qu'ils nous font penser. On passe le mur du fuzz ce soir et on se retrouve projetés en 1992. Statiques, la tête baissée sur leurs cordes de guitare, les deux guitaristes et la bassiste sont performants à défaut d'être charismatiques, et celà semble suffire au public, majoritairement anglo-saxon ce soir.
Le groupe, qui peut sembler un peu trop appliqué, nous offre cependant de jolis moments telle les interprétations toutes en finesse et émotion de Suicide Policeman et Suck, leur but semblant tout de même de nous balancer un shoegaze bien énervé dans les tympans. Et de ce point de vue là, force est de constater que le but est atteint. Alors oui, c'est sûr, rien de bien nouveau sous les spotlights, mais Yuck parvient à réinventer et renouveler le genre avec ce son en live carrément bluffant.

 

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Aussi performants qu'ils soient, les Yuck semblent avoir encore besoin d'affirmer leur présence et leur identité scénique. Au déluge de décibels et à la douceur des ballades, il manque ce petit quelque chose, cette étincelle qui fait les grands groupes. Examen réussi donc, mais devra faire ses preuves !
setlist
    Get Away
    Milkshake
    Suicide Policeman
    Holing Out
    The Wall
    Shook Down
    Georgia
    Suck
    Operation
    T Boadie
    Rubber
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