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Summer Camp

Paris, Petit Bain - 24 novembre 2011

Live-report par Sandra Stefanini

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Summer Camp au Petit Bain, encore une soirée à thème, décidément. Tout cela fleure bon les vacances en colo à la base nautique de la Frette. J’enfile donc ma bouée et je me jette dans le (petit) bain pour ce concert parisien du duo britannique. Tout doucement, les deux compères arrivent par le côté de la scène et descendent dans le public tout en interprétant une douce mélodie. Guitare sèche et voix, ambiance feu de camp, quel dommage, j’ai oublié les chamallows.

Rapidement remontés sur scène pour rejoindre leur batteur, Jeremy Warmsley et Elizabeth Sankey donnent du relief à leur musique en troquant la guitare sèche pour une guitare électrique et des nappes électroniques. Sur l’écran géant derrière eux sont projetés des scènes de bal de « classiques » des années cinquante et quatre-vingt : Footloose, Dirty Dancing, Teen Wolf ou encore Jailhouse Rock. Les films accompagnent chaque morceau, tandis que durant les intervalles sont projetées des photos de familles défraîchies, ultimes souvenirs de l’enfance envolée et d’une époque révolue à jamais.

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Toujours sur le fil entre joie acidulée et nostalgie douloureuse, la voix puissante et douce d’Elizabeth nous entraîne au fil de ses histoires. Du guilleret Brian Krakow au disco-mélancolique Done Forever, elle se tient là devant nous dans sa petite robe d’écolière, laissant juste parfois le micro au discret Jeremy. Fait étrange, au début du concert les extraits de films semblaient décalés avec cette musique, et puis, finalement, tout fait sens, c’est un tout, un show musical et visuel, un vrai retour en arrière au cœur de ces années passées, une vague de mélancolie qui submerge le Petit Bain. Et oui, les sonorités de I Want You sont tellement familières pour qui a grandi dans ces désormais fashion et vintage années quatre-vingt...

Elizabeth remet ses talons qu’elle avait abandonnés et rejoint Jeremy pour une nouvelle ballade dans le public. C’est là qu’ils interprètent une sublime version dépouillée de Losing My Mind, se déplaçant gracieusement à travers le public telles des nageuses dans un film d’Esther Williams. Dans cette version épurée, c’est d’un seul coup toute la gravité des paroles qui remonte à la surface et ce « This house isn't big enough for the both of us » nous tirerait presque une larme.

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Mais même si les vacances sont finies, mieux vaut ne pas se quitter sur une note trop triste. Summer Camp lève donc le camp sur les images du générique de fin du cultissime film de John Hughes, The Breakfast Club, avec le fameux I Want You, une déclaration que l’on prendra pour nous, car, nous, on les veut ! S’ils étaient là ce soir pour assurer la première partie des Stepkids, on espère les revoir très vite au Petit Bain, à la Piscine Pailleron, à Paris Plage ou n’importe où ailleurs pour un concert plus long. Qui ne voudrait pas de grandes vacances en Summer Camp ?