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Hell Is For Heroes

Ronchin, Bruant's Fest - 26 novembre 2004

Live-report par Wilfried

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Si l’on s’en tient à leurs quelques mots prononcés en français (et correctement !) Hell Is For Heroes sont venus à Ronchin pour mettre « des fleurs dans nos cœurs parce qu’il fait froid dehors » . Pour ce qui est de le température extérieure, Justin Schlosberg n’avait certainement pas tort, l’ambiance glauque de la banlieue lilloise en plus … en revanche pour les fleurs, mieux aurait valu parler de grosse claque !
Car la prestation des londoniens, la troisième sur le territoire hexagonal, à défaut d’être romantique s’est surtout révélée intense et explosive.

Dans cet étrange décor (salle des fêtes) et devant un public clairsemé, les cinq membres d’Hell Is For Heroes auront vite fait l’unanimité et conquis une ambiance jusque là très frileuse. Si le show, pourtant parfaitement entamé sur ICCM, aura commencé assez doucement notamment avec l’enchaînement des nouveaux titres One Of Us, Discos and Caminos ou Panic One que visiblement personne ne connaissait, la suite sera vite d’une autre ampleur. Preuve en fut avec l’acclamation que reçurent le premières notes de Three of Clubs. S’en suivront les hits de leur premier album The Neon Handshake, de l’explosif You Drove Me To It au puissant Out Of Sight. Avec une mention spéciale à l’excellente Folded Paper Figures ou à la nouvelle Transmit Disrupt, véritable petit clone de Slow Song.

Une fois lancés, on ne les arrêtera plus. Livrant un set quasi parfait bourré d’énergie, Hell Is For Heroes auront tout donné, y compris une spéciale dédicace « aux assassins Jacques Chirac et Tony Blair » (5 Kids Go). Justin Schlosberg nous a également montré tous ses talents de funambule équilibriste, grimpant tout à tour sur tout ce qu’il y avait d’escaladable (ampli, batterie, clavier …). Particulièrement agité il est étonnant de voir que ce petit bonhomme puisse être aussi calme et posé hors scène qu’il est complètement déjanté sur.

Il est plus de minuit quand les londoniens désinvestissent la grande scène de la salle des fêtes de Ronchin, non sans nous avoir gratifié auparavant de Boys Don’t Cry en rappel – qui comme Kamichi prend une toute autre dimension live par rapport à la version enregistrée (c’est ça être un bon groupe live non ?). Et si nombreux avaient pu se demander ce que HIFH faisaient là ce soir, ils y ont répondu avec la manière, peu importe les conditions et le cadre ils aiment « jouer n’importe où » (dixit le finalement très bavard Justin Schlosberg).
setlist
    I Can Climb Mountains
    One Of Us
    Discos and Casinos
    Panic One
    Three of Clubs
    Out Of Sight
    5 Kids Go
    Sick Happy
    Transmit Disrupt
    Folded Paper Figures
    You Drove Me To It
    Kamichi
    ---------
    Boys Don’t Cry
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