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The Magnetic North

Paris, Café de la Danse - 23 mars 2012

Live-report par Claire

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Vendredi soir, à Bastille, ça sentait le printemps. Terrasses bondées, jupes et shorts de sortie, lunettes de soleil et margaritas, c'est presque la côte d'azur qui accueillait The Magnetic North, nouveau projet d'Erland Cooper, accompagné du fidèle Simon Tong et de sa chanteuse de choix Hannah Peel. Le groupe assurait la première partie du combo folk Américain Other Lives et entamait sa tournée de promotion d'un premier album, Orkney : Symphony Of The Magnetic North, dont la sortie est déjà prévue pour le mois de mai.

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La balance n'est pas encore finie qu'une file de gens s'accumule déjà devant le Café De La Danse. Décidé surtout à sortir des pas d'Erland And The Carnival, The Magnetic North est là pour mettre en avant les nouveaux titres mais aussi, et le public le comprend très vite, Orkney. Orkney, c'est un peu le bout du monde ou tout du moins de l'Europe. Très au nord de l'Ecosse, l'archipel a donc été pris comme muse par son mancunien de fils, nostalgique de sa terre natale. Un album inspiré d'une légende écossaise et d'une certaine Betty Corrigal qui serait apparue à Erland Cooper pour lui insuffler l'inspiration de cet album.

A la fois féérique - Hannah Peel vêtue d'une longue robe vaporeuse rouge - et enchanteur, le groupe va ainsi présenter une demi-douzaine de titres à la fois électro et folk, ponctués d'images des années trente des îles Orkney et d'extraits de contes locaux. Si on avait un doute à l'écoute de l'album quant à la façon dont le groupe serait capable de mettre en scène un album complexe et déroutant, on est plutôt agréablement surpris. Ni prétentieux, ni pompeux, ni Yoko-Onesque (le risque majeur quand on se décide à marcher sur des plates-bandes arty), les titres gagnent à se retrouver en version dénudée sur scène.

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Une partie du public est assis à même le sol et donne à ce concert un côté convivial. Même si Hannah Peel se sent obligée de préciser qu'ils n'en sont qu'à leur deuxième concert sur cette tournée, le groupe a la force de l'évidence de musiciens qui se connaissent depuis des années.

Trente minutes pour prouver à un public pas forcément venu en connaissance de cause que l'électro-folk du combo anglo-écossais est incontournable. Une réussite indéniable. Betty Corrigal peut être fière.