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Gaz Coombes

Paris, Boule Noire - 26 mai 2012

Live-report par Emmanuel Stranadica

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Nous sommes le 26 mai 2012, et pourtant c’est déjà l’été à Paris. Pour fêter ça, Gaz Coombes, chanteur des défunts Supergrass, effectuait un passage par la Boule Noire.

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Contraste étonnant entre la notoriété de cet artiste et la taille de cette salle, mais ne boudons pas notre plaisir de nous retrouver dans un endroit à dimension humaine pour découvrir les nouvelles chansons du monsieur. Mais avant cela, ce sont les parisiens de Franz Is Dead qui chauffent la salle en présentant, pendant une petite demi-heure, six de leurs compositions. Auteurs d’un premier EP déjà disponible sur iTunes, leurs mélodies pop rock aux accents parfois Supergrassiens font le bonheur d’une bonne partie du public, lequel s'est visiblement déplacé pour les soutenir. Guitares acérées, basse lourde et métallique, batterie martelée, le trio se fait plaisir en nous livrant une prestation des plus honnêtes.

C’est vers 21h20 que Gaz Coombes prend à son tour possession de la scène de la Boule Noire. Entouré de Joe Charlett (Spring Offensive) à la basse, Loz Colbert (ex-Ride) à la batterie et de son frère Charly aux claviers, le britannique attaque son concert avec Bombs, morceau inaugurant son premier effort solo. Départ donc tout en douceur, mais Gaz s’empare dès le titre suivant d’une guitare électro-acoustique pour une performance assez musclée de Hot fruit, premier single extrait de son album. La version live est d’ailleurs étendue par rapport à celle du disque, nous permettant de réaliser que les musiciens entourant l'anglais d’Oxford sont de très bonne qualité.
Gaz semble content de se retrouver sur une scène parisienne mais reste toutefois assez peu bavard. Il présente rapidement sa troisième chanson, Whore, et à ce moment-là, on peut commencer à se demander s'il ne va pas jouer l’intégralité de Here Comes The Bombs dans son ordre chronologique. Ce n’est pas la suivante, Sub Divider, et ses accents Radioheadiens qui réussira à nous faire changer d’avis. La chronologie continue d’ailleurs avec le morceau qui suit, Universal Cinema, titre d’anthologie de cet album où la qualité de songwriter de Gaz Coombes se trouve au plus niveau.

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Le live est d’une manière générale de haute tenue, mais le public semble toutefois espérer qu’un titre de Supergrass vienne interférer dans la setlist qui semble exclusivement dédiée à son album solo. Cependant Gaz est ses acolytes continuent à distiller morceau après morceau l’intégralité de ce premier effort. L'anglais brouille finalement les cartes en mélangeant les compositions de la seconde moitié de son opus. En définitive, les dix titres du disque sont interprétés ce soir. Juste avant d’entamer la dixième chanson, ultime morceau de son répertoire, Gaz remercie le public parisien de s’être déplacé, présente ses musiciens et déclare « c’est fini » juste avant de promettre au public qui ne veut pas y croire qu’il reviendra avec davantage de morceaux la prochaine fois. Il conclue donc son set avec Break The Silence, tube électro en puissance, sur lequel Gaz s'essaie à quelques percussions et avec lequel il parvient à mettre le feu à la Boule Noire pendant six à sept minutes. Cette performance nous donne un peu plus de regrets quant à la durée Ô combien trop courte de son show (quarante-cinq minutes). Gaz quitte la scène sur le fond musical de Daydream On A Street Corner, petit instrumental situé à la fin de son disque, histoire de n’avoir absolument rien oublié de cet album. Alors que la lumière est déjà rallumée, la foule manifeste pendant une à deux minutes son désir d’un rappel mais celui-ci ne se produira pas.

Gaz Coombes est en promotion pour son nouveau disque, et il faudra donc attendre un retour espéré dans quelques mois pour peut-être avoir la chance de réentendre quelques tubes du passé.
setlist
    Bombs
    Hot Fruit
    Whore
    Sub Divider
    Universal Cinema
    White Noise
    Simulator
    Sleeping Giant
    Fanfare
    Break The Silence
photos du concert
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