Gallows

Des dizaines de mètres de file d'attente s'étendaient boulevard Voltaire pour l'affiche punk de ce mois de juin : Rise Against, accompagnés de Gallows, comptaient bien mettre le feu en ce 14 juin avec leur punk rock survitaminé.



A 19h30 tapantes, alors que la salle est encore en train de doucement se remplir, les Anglais de Gallows déboulent sur scène tels des furies. Après le départ de Frank Carter l'an dernier, c'est désormais l'impressionnant Wade McNeil, ex-membre du groupe de post-hardcore Alexisonfire, qui fait office de chanteur. Le Canadien à la carrure imposante impressionne par sa présence : tatoué comme il se doit, il entre dès les premières secondes dans le set, comme le reste du combo d'ailleurs. Après avoir vu en live Alexisonfire et l'ancien line-up de Gallows, il est quelque peu étrange d'assister à la messe de ce soir mais on oublie vite la nostalgie qui n'a pas le temps de s'immiscer car, très rapidement, le public, très réceptif, fait monter l'ambiance dans la fosse.
Au bout d'à peine deux titres, McNeil réclame déjà un circle pit et les jeunes punks semblent ravis à s'y exécuter. A l'entame de Mondo Chaos, extrait du dernier EP, on se prend à hurler « Say fuck the world ! ». Si nous n'avions pas pu juger correctement du nouveau potentiel du groupe avec Death Is Birth, paru il y a quelques mois, l'exercice du live est le rendez-vous idéal pour tout fan du groupe. Leur version de True Colours met en avant à la fois la lourdeur de leur son mais aussi l'énergie des guitares. La partie mélodique n'est cependant pas en reste et le charisme du groupe impressionne. Mais comment ne pas penser à la chevelure rousse de Carter se déchaînant sur la scène de Dour l'an dernier ? Il nous faudra un peu plus de temps pour l'oublier, Gallows restera encore pour un moment son groupe, même si la prestation de ce soir était plus que convaincante. Rendez-vous est pris en septembre prochain pour un show en tête d'affiche.



Pour la suite de la soirée, il faut attendre de longues minutes en compagnie des Ramones, New York Dolls et autres Television avant que ne débarquent les Américains de Rise Against. Dès lors, c'est un déchaînement de passion et le public est en liesse pour accueillir Tim McIlrath et sa bande. On réalise vite que le prix élevé des billets n'a pas découragé les spectateurs. Pendant plus d'une heure et demie, la machine Rise Against déroule sans accroc sa discographie, privilégiant tout de même son dernier album en date mais n'oubliant pas les tubes tels que Prayer Of The Refugee jouée en fin de set. Quelques chansons en acoustique, un rappel diabolique et nous voilà rassasiés pour cette soirée haute en son et en puissance !