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Gallows

Paris, Nouveau Casino - 30 novembre 2007

Live-report par Fab

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Devenus en l'espace de douze mois l'une des formations punk britanniques les plus en vue outre-Manche mais aussi en Europe et aux Etats-Unis, Gallows et leur fantasque leader Frank Carter effectuaient cette semaine leurs premiers pas en France sur la scène parisienne du Nouveau Casino. Après avoir conquis un large public avec leur album Orchestra Of Wolves, le single Staring at the Rude Bois enregistré avec Lethal Bizzle, et des concerts tous plus réussis les uns que les autres, c'est devant une parterre de curieux, étrangement déserté par les nombreux puristes attendus, que le quintette a démontré durant une très courte demi-heure un savoir-faire indéniable.

Annoncé comme malade et en conséquence en petite forme, Frank Carter s'emploie malgré tout avec un bel entrain à faire vibrer la salle dès le premier titre interprété. Face à lui, une foule très sage et observatrice, bien loin des clichés que les concerts hardcore ou métal véhiculent bien souvent, même si l'ambiance monte clairement d'un cran avec Kill The Rythm durant lequel l'énergumène tatoué de la tête au pied saute depuis la scène en compagnie de ses deux guitaristes, Laurent Barnard et Steph Carter, pour s'installer durant plusieurs titres dans la fosse. Abandon Ship, immédiatement reconnu et acclamé, est une vraie réussite avant que le groupe ne s'essaye avec réussite à une reprise du Nervous Breakdown de Black Flag au début duquel un circle pit se voit sagement initié et en fin de compte rapidement abandonné.

Le spectacle se voit ainsi clairement scindé en deux parties. Sur scène, les quatre musiciens tiennent leur poste avec un certain talent et une vraie cohésion tout en prenant de nombreuses poses dont raffolent les photographes présents... tandis qu'aux quatre coins de la salle le frêle mais inarrêtable vocaliste s'applique à haranguer le public. Point d'orgue de ce show, sa montée durant deux titres sur le bar qu'il ne quittera qu'après In The Belly Of A Shark afin de procéder, une fois de retour aux côtés de ses camarades, à une destruction en règle de son microphone maltraité tout au long de la soirée. La prestation s'achève ainsi dans une certaine confusion, le même Frank Carter rejoignant les backstages épuisé sans adresser le moindre message à un public surpris avant que les lumières ne se rallument définitivement sans le moindre rappel.

Court mais intense, voilà ce que l'on retiendra d'une soirée agréable et réussie sans être mémorable.