Gallows

Juillet 2011 : sous la pluie battante du Festival de Dour, nous assistions à ce qui sera l’un des derniers shows de Gallows en compagnie de son charismatique frontman, Frank Carter. Ce dernier ayant annoncé son départ du groupe peu de temps auparavant, l’avenir du combo semblait désormais incertain. Cependant, la suite ne s’est pas faite attendre : à peine quelques semaines plus tard, les quatre membres restants déclaraient l’arrivée parmi eux de Wade McNeil, officiant jusqu’alors au sein d’Alexisonfire.

C’est donc aujourd’hui avec le bien nommé Death Is Birth que le nouveau line-up de Gallows nous revient pour ce qui s’annonce être une deuxième naissance. Si l’on attendait beaucoup de cet EP et ses nouveaux titres, il faudra tout de même attendre encore un peu car Death Is Birth nous laisse sur notre faim : sept minutes trente et quatre morceaux ne suffisent pas à juger et à se faire une opinion de la nouvelle collaboration.

Si l’on retrouve l’énergie caractéristique du groupe, il semble toutefois qu’il ait perdu en inspiration : les titres semblent peu personnels et pourraient tout aussi bien être l’œuvre d’un quelconque groupe de punk hardcore alors que les Anglais nous avaient habitués à un style bien à eux. Même si les premiers instants au chant de Wade McNeil déroutent l’auditeur habitué à son prédécesseur, celui-ci s’en sort pourtant avec les honneurs et sa hargne primaire permet d’insuffler l’énergie nécessaire. Le songwriting se veut revendicatif et nous sommes assenés de « Fuck the world » et autres « You’d better run for your fucking life ».

Espérons que la suite finira de nous convaincre car ce retour de Gallows reste tout de même un peu léger.