logo SOV

Foals
Trophy Wife

Paris, Maroquinerie - 13 décembre 2012

Live-report par Emmanuel Stranadica

Bookmark and Share
C’était le concert évènement de cette fin d’année : le grand retour de Foals en France avec ce concert unique à la Maroquinerie en forme de teaser de leur troisième album Holy Fire dont la sortie est prévue le onze février de l’année prochaine.

SOV

En terme de mise en bouche les anglais de Trophy Wife ouvrent pour leurs cinq compatriotes d’Oxford. Les quatre jeunes musiciens accompagnent Foals tout au long de leur petite tournée. Le quatuor, résolument content d’être là, présente une série de nouvelles chansons, dont certaines extraites d’un nouveau maxi vinyle au format split avec Chad Valley. Si leur musique peut paraître plaisante et agréable lors des deux premiers morceaux, rapidement le sentiment de légère euphorie retombe tel un soufflet raté. Certes la musique de Trophy Wife se veut sautillante et affiche des mélodies fraîches avec un petit goût funky, cependant elle lasse rapidement à cause de son côté répétitif et assez commercial. Trophy Wife pourraient se comparer à un Two Door Cinema Club de bas étage. Ils n’allaient toutefois pas réussir à nous gâcher une soirée allant d’ailleurs s’avérer particulièrement riche en émotions.

C’est vers 21h15, après une musique d’introduction à la limite du supportable que les cinq Foals font leur entrée sur scène. Leur set démarre avec Prelude, morceau instrumental qui fera office de plage introductive également sur leur prochain opus. L’adrénaline monte progressivement sous les coups puissants de la batterie de Jack Bevan. La guitare de Jimmy Smith vient s’y mélanger, avec notamment ce fameux gimmick qui fait la marque de fabrique du groupe britannique. Yannis Philippakis, chanteur et guitariste, encapuchonné dans son sweat-shirt, se mêle aux échanges musicaux de ses acolytes en conjuguant à l’aide de sa Travis Bean un solo de guitare blues pour le moins inattendu et absolument époustouflant. Une gigantesque vague électrique se met à inonder la salle parisienne pendant cinq bonnes minutes.

SOV

A peine le temps de reprendre ses esprits et le groupe enchaîne avec Miami, puis Blue blood, deux tubes de leur précédent album. Le public répond présent à chaque instant du concert qui au fil des minutes devient de plus en plus intense. Une seconde nouvelle chanson fait suite, My Number premier single extrait de Holy Fire, plus tendre et surtout moins complexe et que leur morceau d’entame de concert. Yannis, pourtant grippé, est en grande forme. Il s’amuse à asperger le public à l’aide de sa bouteille d’eau. Le groupe fait ensuite un bond en arrière avec deux chansons de Antidotes, Olympic Airways tout d’abord, puis une version survoltée de Balloons ensuite. Il règne alors une ambiance de feu (sacré) dans la Maroquinerie ! Total Life Forever, titre phare de leur second album à l’introduction revue et corrigée, continue d’enflammer un public déjà bien bouillant. La basse de Walters Gervers gronde sur le morceau et Yannis choisit ce moment pour s’allonger de tout son long sur le public tout en continuant à masturber sa guitare pour un énième déluge électrique. Ça joue vite, très vite et les fans ne savent plus où donner de la tête !

Providence, nouvel extrait du prochain album, fait son apparition dans la setlist. Une autre chanson débordante d’énergie et le leader de Foals profite cette fois de l’ambiance folle dans la salle pour monter sur une des enceintes afin de distiller pendant un petit moment quelques lignes de guitare dont il a le secret avant de se jeter littéralement sur le public. Retour enfin sur scène pour une fin de morceau dantesque. L'ambiance est survoltée au 23 de la rue Boyer.
L’hymne Spanish Sahara vient idéalement se glisser dans la liste des chansons jouées ce soir. Émotion parfaite avec notamment le sublime solo de guitare de Yannis qui vous pénètre et déploie en vous une ribambelle de frissons. Red Socks Pugie vient s’enchaîner aux dernières notes de l’incontournable chanson de leur second album. Les paroles sont reprises à l’unisson par une grande majorité du public présent. Le froid règne à l’extérieur mais la salle de concert s’est elle transformée en un véritable four. L’inévitable Electric Bloom et ses folles percussions vient conclure un set qui s’est déroulé à cent à l’heure.
Les cinq anglais reviennent très vite sur scène pour un rappel pour le moins bouillant. Inhaler, première chanson de leur prochain disque à avoir été dévoilée il y a un mois de cela, est puissante et agressive, le public exulte et exécute un pogo qui va jusqu’à faire chuter une bonne partie de la fosse ! Vient alors Two Steps, Twice, ultime morceau de cette extraordinaire performance, où Jimmy mais aussi Jack à leur tour grimpent sur une des enceintes. Le concert en forme d’apothéose se termine en une furieuse orgie musicale. Les lumières se rallument après un ultime raffut électrique.

Le public peut enfin reprendre son souffle en réalisant qu’un des plus intenses concerts de 2012 vient de se dérouler. Séance de rattrapage en mars pour ceux qui n'ont pas eu la chance de vivre cet instant de folie, si toutefois la terre ne s'arrête pas de tourner d'ici là...
setlist
    TROPHY WIFE
    Non disponible

    FOALS
    Prelude
    Miami
    Blue Blood
    My Number
    Olympic Airways
    Balloons
    Total Life Forever
    Providence
    Spanish Sahara
    Red Socks Pugie
    Electric Bloom
    ---
    Inhaler
    Two Steps, Twice
photos du concert
    Du même artiste