logo SOV

Palma Violets

Paris, Flèche d'Or - 5 avril 2013

Live-report par Cyril Open Up

Bookmark and Share
Il n'aura fallu pas fallu longtemps pour que le nouveau phénomène du rock craspec anglais ne connaisse également son heure de gloire de ce côté-ci de la Manche. Une mise en avant à la Boule Noire lors du festival les inRocKs Volkswagen, avant même qu’un album ne soit sorti, déjà à guichets fermés, suivi d'un buzz bien orchestré et nous retrouvons les Palma Violets rue de Bagnolet en ce vendredi soir pour un nouveau concert complet.

SOV

J'arrive sur les lieux à 20h15 et je n'en crois pas mes yeux, la première partie joue déjà. Mais que se passe-t-il à la Flèche d'Or ? Qu'il semble loin et révolu le temps où les musiciens ne s'activaient pas avant 21h00 ! Mais nous ne sommes pas là pour débattre de cela, ainsi ce sont Ben Ellis et ses musiciens qui entament leur second morceau lorsque je pénètre dans l'enceinte de l'ancienne gare. Le groupe est composé d'une jeune fille aux claviers et aux choeurs, que les habitués du lieu reconnaîtront sans doute, et de quatre garçons. Musicalement, on est assez proche des versaillais Phoenix. L'ensemble basse, batterie, guitare, claviers, chant fait son effet. Le public semble apprécier. Il règne une ambiance détendue au sein du groupe avec des nombreux échanges de regards complices. Le tout est plutôt réjouissant et on ne peut que leur souhaiter le meilleur pour la suite. Avec les premières parties de choix qu'ils assurent en ce moment (Shout Out Louds, Palma Violets et Allah Lahs), il n'y a pas trop à s'en faire pour eux non plus.

SOV

Peu avant 21h15, les kids commencent à revenir de leur pause cigarette et à s'amasser dans la fosse. Il faut dire que la moyenne d'âge des premiers rangs avoisine de très près celle des héros du soir. La date affiche complet mais il y a la place de ne pas être étouffé lorsqu'on ne se frotte pas à l'avant du public. Les garnements de Palma Violets attaquent pied au plancher. Leur rock cradingue et leurs morceaux de trois minutes, voire moins, s'enchaînent les uns derrière les autres. Chilli Jesson à la basse et au chant est le plus bondissant de la bande. Dès le second morceau, ils demandent moins de lumière (de quoi faire la joie des photographes présents ...) les différents tons de l'arc en ciel projetés sur eux se reflètent à vive allure sur leurs vêtements. Ils arpentent l'espace dans tous les sens, frottent leurs instruments les uns aux autres, haranguent la foule. On peut dire qu'ils sont bel et bien taillés pour la scène. Quasiment tous les titres de leur unique album 180 seront joués dans le désordre. Les versions live se démarquent quelques peu du disque et prennent une autre dimension avec un son brouillon et violent et quelques réajustements d'instrumentation. Sur Tom The Drum, le public se déchaîne ce qui plait au groupe qui réagit en frappant quelques mains avant de repartir de plus belle.

Le tubesque Best Of Friends joué judicieusement en milieu de concert sera à n'en pas douter le climax de la soirée. Les paroles sont reprises en choeur par les spectateurs. Les poings se lèvent, les pieds décollent du sol, des corps en transe sont portés au-dessus du public et le bassiste en profite pour faire de même. Sur un ton un peu prédicateur qui pourrait rappeler WU LYF, il ordonne ensuite à l'assistance de lever les bras en l'air. Le rock garage psychédélique de ces quatre jeunes loups offre un véritable défouloir jouissif à un auditoire en ébullition. Les chevaux sont lâchés, pas grand chose ne pourra les arrêter. La prestation semble maintenant rodée et peut-être même un peu trop rodée. Le groupe donne l'impression d'avoir perdu de sa folie et acquis des automatismes qui se caractérisent concrètement par l'absence de setlist à côté d'eux et par des morceaux joués dans un invariable même ordre d'un soir sur l'autre.

SOV

Mais ne nous y trompons pas, Palma Violets conservent bien trop d'atouts à leur actif pour que l'on puisse s'arrêter à ce genre de détails. L'énergie et la fougue déployées font le reste et attisent les flammes d'un parterre plutôt bien réactif. Puis vient déjà le moment de l'hymne 14 qui constituera la dernière chanson mais « sait-on jamais »...

Quelques minutes plus tard, les gredins reviennent. Chilli arrose copieusement tous ceux qui sont à sa portée et c'est reparti pour un tour avec des reprises de The Hot Nasties et The Rivieras version Ramones que de jeunes connaisseurs récitent mots pour mots en chœur. La conclusion sera laissée à la traditionnelle Brand New Song jouée dans une version dynamitée et qui fera s'agiter bien plus que l'avant de la fosse pour s'achever dans un joyeux foutoir et une invasion de la scène comme les affectionnent tant leurs cousins américains The Black Lips. Depuis le départ, les Palma Violets se sont faits les armes sur scène avant d'enregistrer quoi que ce soit. Ils n'ont donc toujours pas fait mentir leur réputation ce soir. Ils sont et restent assurément un groupe qu'il vaut certainement mieux voir dans une salle bouillante et bien remplie qu'écouter chez soi au calme sur sa platine ! Alors prêts à remettre ça le 12 juin au Trabendo ?
setlist
    Johnny Bagga' Donuts
    Rattlesnake Highway
    All The Garden Birds
    Tom The Drum
    Chicken Dippers
    Best Of Friends
    Step Up For The Cool Cats
    Last Of The Summer Wine
    We Found Love
    14
    ---
    Invasion Of The Tribbles (The Hot Nasties cover)
    California Sun (The Rivieras cover)
    Brand New Song
photos du concert
    Du même artiste