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Arctic Monkeys

Paris, Album de la Semaine - 11 septembre 2013

Live-report par Emmanuel Stranadica

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Trois jours après la sortie de leur cinquième opus, les Arctic Monkeys se produisaient au Studio 104 de Canal+ pour l’enregistrement de La Musicale. Il y a deux ans de cela, ils étaient déjà passé dans le même lieu à l’occasion de la sortie de Suck It And See, cette fois pour l’Album de la Semaine. Si ces venues récurrentes sont donc liées à la promotions de disques, il faut bien admettre que le groupe doit avant tout se faire plaisir en jouant devant un public restreint, car au vu d’un premier Zénith à Paris déjà complet, d’un tapage médiatique conséquent et de la qualité du jeu scénique des anglais, ce passage télévisé relève davantage du bonus que de l’obligation.

Cependant nous n’avons pas boudé notre plaisir, car se retrouver avec moins de 250 personnes pour une performance live du groupe de Sheffield plutôt que dans une salle avec 6 499 autres relève au fur et à mesure de la sortie des albums du groupe d’un bien joli privilège. A la grande différence de 2011, où le groupe avait principalement joué les chansons de son album du moment, augmenté de quelques classiques de son répertoire, les anglais ont cette fois-ci décidé d’interpréter l’intégralité de AM, dans le désordre le plus total. Difficile toutefois de critiquer une telle décision de par la richesse de l’album où se croisent rock lourd, balades pop ou encore expériences blues.

Alex Turner a à cette occasion échangé le t-shirt/jean/perfecto du rocker contre un costume joliment taillé et une chemise ouverte. Sa banane est parfaitement gominée et celui-ci s’apparait à un véritable dandy. Contraste saisissant avec Matt Helders, batteur du groupe, qui arbore un t-shirt de sport et un pantalon de survêtement. Mais il y a un niveau où les britanniques se trouvent en parfaite osmose, c’est celui de la musique et c’est bien celui-ci qui nous importe. Se retrouvant jusqu’à sept sur scène, avec notamment Bill Jones-Ryder de The Coral, le son du groupe s’est sérieusement étoffé depuis leur premier opus.
Alex Turner est incontestablement à l’aise sur scène, vocalisant entre les chansons, parlant au public, et allant même jusqu’à souhaiter un joyeux anniversaire à Emma De Caunes et à deux membres du public.

Le set en lui-même est irréprochable. Le son du studio 104 est idéalement réglé et la performance des anglais est de très haute tenue. Certes il n’y a pas d’improvisations et nous sommes loin de la setlist du concert du Roundhouse à Londres donné deux jours auparavant, mais découvrir en intégralité le nouvel album dans ces conditions fait sens et constitue un bien joli cadeau. A l’exception de problèmes techniques sur Do I Wanna Know?, abandonnée avant d’être reprise en fin de set, tout semble réussir aux Arctic Monkeys, même si Alex Turner, en forme de clin d’œil, demandera au public avant d’entamer l’avant dernière chanson du set « Baby I wanna be yours, but R U mine ? ». Certes on aurait préféré entendre 505 à la place de Cornerstone en ultime chanson du rappel, cependant il fallait bien trancher en piochant dans la déjà riche discographie du groupe.

Pour pouvoir espérer entendre ce titre en rappel, il faudra nous rendre début novembre au Zénith de Paris où le groupe donnera deux concerts que l’on peut déjà qualifier d’évènementiels.
setlist
    One For The Road
    Arabella
    No. 1 Party Anthem
    Mad Sounds
    Fireside
    Why'd You Only Call Me When You're High?
    Snap Out Of It
    Knee Socks
    I Wanna Be Yours
    Do I Wanna Know?
    R U Mine?
    ---
    Snap Out Of It
    Cornerstone
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