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Howard Jones

Bruxelles, Studio Athanor - 8 octobre 2005

Live-report par v7nce

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Howard Jones. Si vous êtes trentenaire, vous vous en souviendrez. Sinon, en cherchant bien, un de ses succès incontestés, What Is Love?, doit bien se trouver quelque part sur une de vos compiles des années quatre-vingt. Plus discret depuis une quinzaine d'hivers, il n'est néanmoins pas resté inactif : après une fin de contrat chez Warner, ses albums studio étant bien souvent distribués via son site officiel, il n'a pas cessé de partir en tournée à travers le monde, Australie et Japon inclus. Aussi disponible dans sa récente discographie, des CDs ou DVD "live" prouvant qu'il n'a rien perdu en énergie et talent.

À l'occasion de la sortie prochaine d'un nouvel album, Revolution Of The Heart, nous l'avons rencontré et écouté lors d'un concert acoustique au Studio Athanor, à Bruxelles. Accompagné à la guitare par Robin Boult, Howard et son clavier ont rempli nos oreilles d'agréables souvenirs, de nouvelles mélodies subtiles... le tout dans une ambiance détendue et très joyeuse.

Nous avons observé le public dès l'entrée en ce lieu, constatant que les looks et les âges nous ramenaient des flashs de l'époque New Wave, que beaucoup d'entre nous avaient grandi avec une certaine nostalgie ou que d'autres étaient venus découvrir une artiste qu'ils n'avaient pas pu voir à l'époque.

En premier lieu, la ballade Someone You Need, en finesse, instaure des sentiments de recueillement, et l'acclamation qui s'en suivit salua vivement le retour du compositeur blond. C'est avec un large sourire qu'il nous confie son bonheur d'être présent ici à cet instant devant une assistance si nombreuse. Il jouera ensuite tout aussi bien des extraits de son album à venir, comme le lourd de sens Respected, et majoritairement quelques tubes bien connus comme, entre autres, Pearl In The Shell, Hide & Seek, tout en nous rappelant qu'il la joua il y a vingt ans au Live Aid.

Dans la seconde partie, il nous fera part de son envie de revenir avec un groupe complet pour nous proposer un show électronique. Robin Boult nous fait une démonstration de sa remarquable dextérité sur Dreamin' On. Howard, par la suite, nous invite à participer dans les choeurs de Life In One Day, puis, dans la bonne humeur générale, plaisante en nous disant «il y a beaucoup de choeur, mais ça manque encore de technique !». On ne la fait pas au public Belge, et en quelques secondes il fut bien vite impressionné et ravi de l'enthousiasme manifesté. Avec Things Can Only Get Better, il ne manquera pas de partir dans une improvisation jazzy assez endiablée. Sur New Song (son premier single), il signala qu'à l'époque on comparait sa mélodie à celle de Solsbury Hill de Peter Gabriel. Il y fit donc un clin d'oeil dans son interprétation après nous avoir expliqué que sa première date hors d¹Angleterre eut lieu à Forest National (grande salle bruxelloise) en première partie de ce même Peter Gabriel, qui, à cette occasion, était venu le présenter au public en français et en néerlandais (une attention qu'il n'oubliera jamais).

Rappelé avec vigueur, il viendra nous offrir un de ces tous beaux bijoux, No One Is To Blame, avec l'émotion que cela provoque. Et bien évidemment l'inévitable What Is Love?, chanté par tous tel un hymne intemporel. Ne voulant pas nous laisser sur notre faim, il clôturera le set sur une toute nouvelle chanson lui tenant tellement à coeur qu'il souhaitait la partager. Un ultime cadeau pour une soirée qui ne manquait certes pas de surprises !