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The Struts

Paris, Flèche d'Or - 5 novembre 2014

Live-report par Sam

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C'est toujours la même chose... Chaque fois que la presse anglaise se la tire sur une découverte de son cru, le résultat porte à controverse. Dernières victimes en date : The Struts. Tantôt adulés tantôt détestés, nos Derby boys surfent sur la vague polémique et abattent avec maestria la carte de la provoc comme à la belle époque des futals en sky fluos.

Une chose demeure : mercredi soir dernier à la Flèche d'Or à Paris, c'était soirée rétro ! Après une première partie un peu lascive par le Theo Lawrence Electric, power trio blues-rock français oscillant entre chaudes gâteries à la Free et pastiches du genre, on passe aux choses sérieuses avec l'arrivée pimpante de la bande à paillettes jusque dans les yeux.

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Leur réputation les précède, et on comprend pourquoi : à peine apparaissent-ils qu'on se rend bien compte que le show s'annonce assez... spécial. Et c'est ce point précis qui tait jaser. Certes ils sont arrogants,vulgaires, mal coiffés... mais c'est ce qu'on veut ! Certains crient au plagiat, à l'usurpation: « c'est du Jagger craché tout ça, du déjà vu... ». C'est qu'ils n'ont rien compris : bien-sûr que les descentes de foule, les danses frénétiques, les micro-pénis (au chant j'entends) ont déjà fait les beaux jours d'immenses influences Strutsiennes. Mais qui pour relancer le mauvais goût folklorique des 60s sinon eux, qui d'assez brave ?

Ainsi, ils sont magnifiques : Luke Spiller ne porte jamais mieux les tenues par Zandra Rhodes que dans les accès de fabuleux du groupe, où strass et sueur s'enchevêtrent pour le plus grand plaisir de l'assistance ! Et c'est justement ce qui manque à la musique actuelle, preuve en est l'engouement tellement moindre pour la première partie. Les filles ne demandent qu'à filer leur collants et arracher leurs dessous, alors que les mecs envisagent de passer à l'eye-liner lorsqu'un Spiller efféminé escalade les échafaudages scéniques de la Flèche.

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Le résultat est plus que probant : la foule est en délire alors que le groupe déblatère ses compositions glam pop à nos tronches ébahies. Le contenu pourrait être plus étayé, la formation restant très jeune mais les reprises (T.Rex et David Bowie) sont parfaitement restituées (avec participation du public, s'il vous plait !). Seuls points noirs sur ces visages maquillés, la tournure un peu boys-band pompeuse s'installant de ça de là et un bassiste trop en retrait par rapport au flamboyant Adam Slack à la guitare.
setlist
    Roll Up
    Could Have Been Me
    Kiss This
    Put Your Money On Me
    She Makes Me Feel
    My Machine
    You & I
    Dirty Sexy Money
    Get It On (T. Rex cover)
    Rebel Rebel (David Bowie cover)
    Let's Make This Happen Tonight
    Black Swan
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    Matter Of Time
    Where Did She Go
photos du concert
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