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Catfish And The Bottlemen

Paris, Flèche d'Or - 28 novembre 2014

Live-report par Sarah Pitet

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Les rues sont vides aux alentours de la Flèche d’Or à Paris en ce vendredi soir. Tout le monde semble s’être réfugié rue de Bagnolet pour vaincre le froid en compagnie du groupe anglais Catfish & The Bottlemen.

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En guise de première partie se produit Talia. Le trio français inonde le public d’une vague de perplexité. Le guitariste/chanteur nous informe tout d’abord de leur manque absolu de répétitions avant de prédire une « boucherie » pour les trente minutes à venir. Rassurant ! Les instruments des trois musiciens commencent à hurler alors. C’est cheveux devant les yeux et guitare au niveau des cuisses que le protagoniste grunge de l’avant-scène se met à chanter d’une voix éraillée. On sent vibrer dans leur musique le souvenir impérissable de Nirvana, nous donnant une fâcheuse impression de déjà-vu. Quelques âmes égarées et imperméables au live de Talia se mettent alors à errer parmi l’assistance.
Malgré tout quelques morceaux se tiennent grâce aux riffs entraînants du guitariste, à l’agilité du batteur et à la sensibilité du discours d’un chanteur à bout de souffle. Mais il reste difficile de se séparer du sentiment d’assister à un concert néo-grunge dont la flamme aurait ce soir du mal à briller. Les longs changements d’instruments entre les chansons n’arrangent d’ailleurs pas les choses, laissant le public penaud et silencieux dans l’attente de la suite des hostilités. C’est lorsque la question « Jusqu’ici tout va bien ? » est posée sans que ne s’en suive aucune réponse que nous comprenons que c’est loupé pour ce soir. C’est un concert quelque peu bancal qui s’achève finalement pour Talia, avivant l’impatience de ceux venus assister à la prestation de leurs successeurs.

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Au tour de Catfish And The Bottlemen, groupe en plein essor originaire du pays de Galles et venant donner ce soir son premier concert parisien à la Flèche d’Or. Le quatuor émerge à peine d’une tournée américaine qu’il s’apprête à enchaîner sur une série de dates outre-Manche. Rango ouvre le bal, chantée par un Ryan Van McCann empli d’un contagieux enthousiasme, et déjà reprise en cœur par la foule. Ardeur et frénésie s’offrent à nous dans ce live attisant les cœurs adolescents qui sautillent dans la salle. La jouvence des quatre anglais n’est en aucun cas synonyme de timidité, bien au contraire, car c’est débordants de confiance et joie de vivre qu’ils prennent possession des lieux. Tout les morceaux de leur nouvel album The Balcony sont joués ce soir, à l’exception du plus calme Hourglass, maintenant l’exaltation des premiers rangs. L’annonce de certains titres fait rugir la foule, parmi lesquels Kathleen et Coccoon.

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Ce n’est pas uniquement de curieux parisiens qu’est remplie la salle, quelques gallois ont en effet fait le trajet pour l’occasion et le font parvenir à Van McCann qui échange volontiers quelques mots avec eux entre les chansons, leur promettant un verre après le concert. L’entente entre le jeune chanteur et la foule est étonnante. L’un de nous lui tend un drapeau français décoré d’un spermatozoïde en référence à l’histoire de Van McCann, né bébé-éprouvette, qu’il s’empresse d’accrocher sur le pied de son microphone pour le reste du live.
Jovialité s’avère être le maître mot de ce rapide concert, clôturé par le titre Tyrants, et devant lequel l’euphorie du public n’a à aucun moment faibli. L’expérience ne s’arrête pas là pour les quelques fans immiscés parmi nous. Le set touchant à sa fin, l’ardent Van McCann annonce leur arrivée sur la terrasse de la Flèche d’Or dans précisément 26 minutes, référence à leur titre 26.

Et c’est tenant leur promesse que les quatre anglais se sont adonnés quelques minutes plus tard au jeu des photos et des autographes.
setlist
    Rango
    Pacifier
    Sidewinder
    Fallout
    26
    Business
    Kathleen
    Homesick
    Coccoon
    Tyrants
photos du concert
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