Après avoir été auréolé de succès avec
Wanted On Voyage, George Ezra, le chouchou de ces dames, est parvenu cette semaine à remplir le Bataclan, accompagné de Raleigh Ritchie.
La soirée commence plutôt fort avec un curieux choix de première partie, à l'opposé de l'image sage et polie de George Ezra. C'est
Raleigh Ritchie qui est chargé de chauffer la salle avec son trip-hop survitaminé. Derrière ce jeune chanteur qui saute dans tous les sens et fait rire toute l'assemblée se cache Jacob Anderson, un acteur qu'il est impossible de reconnaître, casquette oblige. Les amateurs de
Game Of Thrones seront heureux de constater qu'il s'agit du personnage de Ver Gris. Ce qu'on retient de Raleigh Ritchie, c'est qu'il saute très haut, qu'il aime les foulards à l'effigie des chats et qu'il est d'un dynamisme à toute épreuve. Sa musique retient un peu moins notre attention, même s'il faut avouer qu'elle titille notre curiosité. Quoi qu'il en soit, Raleigh Ritchie a introduit George Ezra de la meilleure des manières.

Après un léger intermède, la gueule d'ange de
George Ezra fait son entrée sur scène, sous les cris d'un public manifestement averti. On croise des personnes de tous les âges, même si les jeunes groupies sont en majorité. Tel un Johnny Cash des temps modernes, quoique plus britannique et plus blond, George Ezra entame son concert avec
Cassy O'. Le ton de la soirée est donné. Le folk délicieusement entrainant du jeune anglais met le sourire sur les lèvres. Sa voix très grave dénote avec son physique de jeune premier et donne beaucoup de force à chacune de ses chansons. Il est, par ailleurs, très sympathique et rougit presque lorsque quelques apostrophes enamourées arrivent jusqu'à ses oreilles.
George Ezra complète son set de deux reprises très intéressantes. Une première de
Girl From The North Country de Bob Dylan. Le registre du songwriter américain lui sied parfaitement, et pour cause, il est une de ses principales sources d'inspirations. La deuxième reprise est plus surprenante. Il s'agit du titre
I Try de Macy Gray.

Certes, il n'apporte rien de particulièrement intéressant à la chanson, mais le plaisir n'est cependant pas boudé. S'ensuit, entre autres,
Spectacular Rival, Budapest, et un formidable
Did You Hear The Rain? qui vient clôturer le concert. Cette dernière chanson, débutée par un a capella, impose le silence dans la salle et finit de convaincre tout le monde que ce jeune anglais en a beaucoup sous le pied.
Georges Ezra agacerait presque par sa perfection. Son concert de ce soir était tout bonnement sans fausse note.