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Dream Wife

Paris, Trabendo - 2 avril 2016

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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Le Festival Les Femmes s'en mêlent ne se moquait pas de son public pour sa soirée de clôture : près d'une dizaine de groupes et DJs programmés.

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La soirée s'annonçant longue, Alma Elste ne joue que devant une dizaine de personnes. C'est fort dommage pour la jeune française qui est particulièrement talentueuse. Seule à la guitare, elle joue des titres de ses différents EP avec un son folk et intimiste que sur les versions studios plus travaillées. Mais avec des compos comme Heart Melter ou Limitless, cela importe peu tant la structure des titres est belle. On perd peut-être en luxuriance mais on gagne en profondeur. Le timbre de la jeune femme est superbe et sied parfaitement au son folk de sa guitare. Une réussite.

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Dans un registre totalement différent, OkLou enchante également et démontre que, contrairement aux clichés véhiculés, il n'y a pas que du rap dans le 9.3. OkLou produit une électro envoûtante sur laquelle elle vient poser sa voix. On pense à Laurie Anderson, le côté intello et poseur en moins. Les morceaux sont longs, hypnotiques. Le recours aux bandes peut parfois faire artificiel mais dans le cas de OkLou, il n'en est rien. Le set est assez long : morceau après morceau, on entre dans son univers, une musique suave et planante, atmosphérique et intriguante. Un beau concert qui invite à en découvrir plus sur ce talent en devenir.

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Changement de registre total avec les canadiens de Paupière. Si la soirée avait commencé sur un registre laid-back, ce groupe donne dans la folie et la démesure. Les deux filles du groupe sont sur scène en soutien-gorge pendant qu'elles bidouillent sur leurs synthés. Le son est celui de l'électro-pop française des années 80. Le groupe pourrait n'être qu'une blague potache. Le look, l'attitude sur scène et les paroles induisent d'une certaine manière cela mais le groupe est plus subtil qu'il n'y paraît. Leur musique est délicieuse, une pop 80's sucrée et fruitée comme un bonbon. Ce concert termine de la meilleure des manières leur tournée européenne et on peut juste regretter la brièveté du set : trente minutes.

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Dream Wife déboule sur scène auréolé d'une très bonne réputation. Les islando-anglaises se sont attirées les faveurs de la presse avec leur pop-punk ultra efficace. Et dès Hey Heartbreaker, on n'est pas déçu. Une guitare accrocheuse, une basse vrombissante et les vocaux très riot-girl de Rakel donnent le ton. Kids est juste une merveille de titre, du Blondie survitaminé. Dream Wife est un groupe qui fait le pont entre les groupes vocaux féminins 80's à la Bangles, Go Go's et les groupes riot-girl du début des 90's. La formation ne peut cependant être réduite à cela notamment grâce à la présence scénique exceptionnelle de Rakel, une vraie showwoman.
Believe est encore supérieur à ce que le début de concert promettait : une pop song jubilatoire avec des relents psyché. F.U.U est un autre morceau dans l'esprit riot grrl mais encore plus déjanté. Le groupe termine son set par une version explosive et jouissive de Fuck The Pain Away de Peaches. Dream Wife est un groupe extrêmement intéressant et qui mérite la hype qui commence à se dessiner autour d'elles.

Au final, une soirée vraiment intéressante, poursuivie tout au long de la nuit, avec des groupes talentueux en devenir.
setlist
    Hey Heartbreaker
    Kids
    Believe
    Everything
    Lover
    Lolita
    F.U.U
    Let's Make Out Fuck The Pain Away (Peaches cover)
photos du concert
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