3 2 1. On joue à « assis-debout » avec les
Man Of Moon d'Edimbourgh. Hop. La Cigale en mode Greenroom, là où la bière coule à flot. Je t'ai dans la peau, cher pouvoir d'achat.
Noir total. Apparition : place au post-punk et au rock. Perchée sur le strapontin du balcon, j'entends les cris du chanteur, les rires préenregistrés, les riffs qui font grincer les dents de chaque âme qui vive. Loin du plancher, on décolle près des dorures écarlates. Le batteur est dans son monde, avec casque et métronome. Ambiance frénético-mécanique.

Le concert est rempli. Rouge. Les Django Django ont une telle présence qu'on se demande pourquoi ils ne jouent pas dans plus grand... pourquoi pas à l'Olympia ? Leurs tonalités sont presque trop électro et dures pour la douce Cigale. Le jour se lève, la Cigale chante et il fait orange.
Marble Skies est tout aussi rayonnant en live que sur le nouvel album éponyme sorti en janvier.
Ça sautille dans les buissons. Ils portent tous les chemises d'un été dans le Nord de l'Italie. Vincent Neff saute à cloche-pied avec sa guitare. Il a chaud. Des « Come on » sont lancés sur le tube
First Light (« Each day never the same »). Tapage frénétique : la musique de Django Django est une invitation à s'envoyer en l'air. Le décor met à l'aise et rappelle les origines des créateurs : insignes celtes sur fond rose. O Flower of Scotland ! Un mec passe avec six pintes dans les bras, dans un public bouillant. Ça dégouline.
Les tambours se déroulent : « We've been waiting for this for a long time ». Une joie intense se diffuse dans la Cigale. La porte des rêves de l'au-delà sur la guitare, visuel sur la route, tous les mains en l'air. Les Écossais ont un sacré soundsystem oriental. Le chant se fait synchronisé sur
Default (« Take it back now, do you really wanna take it to the start/Looking back now, did you ever really wanna play a part? ») alors que le public est jaillissant face à ces artistes qui jouent avec la foule.

Le petit dernier,
WOR, est dirigé par la batterie de David Mclean, également producteur du groupe. « Fucking amazing » crie l'assemblée. Vincent Neff gratte sa guitare en l'air : « This is going to be wild ». Duo de vocalises, maracas, voyage à Caracas. Soudain, on est téléporté dans le stade de la Cigale. Bondé. Public déchaîné.
Le rappel triplé avec un finish en or sur
Silver Rays. Hâte de les voir aux côtés de MGMT pour le Garorock 2018 !