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George Ezra

Paris, Trianon - 13 avril 2018

Live-report par Déborah Galopin

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Vendredi 13 avril, nous sommes allés assister au concert de George Ezra au Trianon. Son premier album avait fait sensation avec notamment le titre Budapest qui avait séduit à peu près toutes les oreilles. En mars dernier, il sortait son second album, Staying At Tamara's, quatre ans après le premier. C'est avec plaisir qu'on le retrouve avec ses nouveaux titres pour cette tournée.

Le Trianon affiche complet ce soir et effectivement, à peine sommes-nous arrivés, que la chaleur y est étouffante. Le public, compact en fosse, nous oblige à nous réfugier en balcon pour avoir un peu d'espace et pour pouvoir apprécier le concert. Vue d'en haut, l'effervescence est perceptible.
À peine, les lumières s'éteignent-elles que le public impatient hurle sa joie de retrouver le songwriter et ses musiciens. George Ezra choisit l'efficacité en démarrant son set avec Cassie O, une musique dont on pressent l'urgence.

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Malgré des paroles qui évoquent la séparation et la volonté de garder la personne qu'on aime, aucune trace de tristesse ne domine cette chanson à l'exception peut-être de cette phrase « oh please, don't leave ». George Ezra déploie toute l'énergie dont il a à sa disposition pour montrer le meilleur de lui-même, à cette fameuse Cassie, mais aussi à nous, public.

Immédiatement après, il établit le contact avec ses fans, créant une complicité et nous donnant l'impression de partager avec lui un moment privilégié. Alors qu'il nous adresse son large sourire, il nous raconte l'histoire de ses chansons, notamment comment il a créé son premier album, puis le second et cela avec beaucoup de dérision. Les titres prennent alors davantage leur sens quand il nous les chante ensuite. Il retrace avec nous ses voyages, nous parle de ses amours, de ses rêves et cela avec beaucoup de douceur. Parfois au son de simples ballades et d'autres fois sur des titres plus pêchus avec des accents presque country comme le titre Listen To The Man. Nous sommes conquis par sa voix, le son folk des guitares, la présence de l'harmonica et des cuivres qui viennent en petites touches donner davantage d'ampleur aux morceaux. Il nous émeut avec Hold My Girl et à notre tour nous avons envie de retenir l'instant en chantant avec lui « give me a minute to hold my girl ». C'est beau, sans être mielleux, une sincérité touchante grâce à sa simplicité.

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J'ai le souvenir d'un concert de George Ezra qui n'avait pas transporté les festivaliers à Rock en Seine l'été dernier. Cela fait du bien de voir que l'ambiance de ce soir est radicalement différente, la fosse et la scène sont en pleine communion. Le public connaît les paroles de George Ezra sur le bout des doigts, joue les chœurs et se soulève à l'unisson sur Paradise au rythme de la batterie comme une mer agitée.
Il termine son set en rappel avec Budapest, sans doute l'un de ses titres les plus attendus. Budapest, c'est la ville fantasme, celle pour laquelle il serait capable de tout quitter sans même la connaître. L'ambiance est étrangement calme, comme si nous tentions de savourer de la chance que nous avons ce vendredi 13 d'être en compagnie de George Ezra, comme si une forme de nostalgie était déjà en train de s'installer.

Il nous transmet durant cette heure de concert, son amour des voyages, son amour de la musique et son amour tout court. On en ressort galvanisé comme après un séjour sous le soleil de Barcelone !