Pale Waves

Le rendez-vous est ce soir pris au Badaboum pour voir sur scène ceux qui remuent l'indie pop du côté de nos voisins Anglais, Pale Waves. Ce groupe originaire de Manchester, signé sur le label indépendant Dirty Hit (le même que celui des The 1975, on y reviendra), a sorti son premier album, My Mind Makes Noises, le 14 septembre dernier et offre à Paris la première date de sa nouvelle tournée européenne en tête d'affiche.

La capacité maximale du lieu n'est ce soir pas atteinte mais le public semble pourtant acquis à la cause du groupe tant l'énergie des premiers rangs (assez jeunes par ailleurs) se fait ressentir au fil des minutes avant l'arrivée sur scène. La patience prend fin à 21h05 quand la mystiquo-gothique Heather Baron-Gracie, perchée pour l'occasion sur des chaussures plateformes, habillée d'un pantalon vinyle noir et d'un haut à l'effigie de la Joconde (et oui, on reste quand même en France !) fait son apparition sur scène.


Le set commence avec leur single Television Romance suivi de Eighteen qui remporte les suffrages du public qui en redemande. Les premiers rangs chantent et dansent au rythme de la leader du groupe. Le groupe bénéficie d'une scénographie et d'un puissant jeux de lumière mêlant habillement les couleurs identitaires du groupe à savoir : le rouge, le violet et le blanc. Cela servira parfaitement le groupe tout au long du set bien que l'on puisse déplorer une trop forte intensité qui laissa souvent l'expression des membres du groupe dans le noir.

La soirée se poursuit et se ressemble. Il n'y a que peu de dialogue entre le groupe et son public à l'exception de l'amorce de la chanson Came In Close où Heather lance un « Emo also play happy songs ». On sent que Pale Waves sont habitués des scènes et tiennent leur set d'une main de fer sans réels débordements ou lâcher-prise. Les morceaux s'enchaînent et semblent être millimétrés, tant dans l'exécution que dans l'attitude.


Le public quant à lui est conquis mais pourtant quelque chose nous tracasse, une petite impression de déjà vu se fait ressentir dans le jeu de scène d'Heather. Compte tenu du fait que leur mentor ne sont autres que The 1975 (on y revient) et son leader Matty Healy, il n'est pas mal venu d'y voir ici une grande similitude entre les jeux de scène des deux protagonistes (mouvements de cheveux, roulements des yeux, gestes désarticulés et exagérés...). Cela restera un petit point négatif dans notre soirée.

Le public, lui, en redemande et sera servi par un rappel de deux chansons : My Obsession et There's A Honey. La soirée s'achève comme elle aura commencé, dans l'euphorie et la joie. Pale Waves restent une des révélations de la scène indie pop Anglaise de l'année et sauront conquérir d'autres territoires à coup sûr. À suivre de très près donc.