La foule est ponctuelle ce soir au Pop-Up du Label à Paris. Nombre de gens sont déjà rassemblés en masse devant l'entrée de la petite salle à l'heure de l'ouverture des portes. Et pour cause, c'est Pale Waves, le groupe en vogue du moment, qui se produit. Voilà donc un deuxième show en tête d'affiche à Paris pour le quatuor qui s'était brièvement produit au Supersonic en novembre dernier.
C'est une heure après l'ouverture des portes que le groupe fait son entrée sur une scène plongée dans le noir. La salle s'affole lorsque que leur emblématique chanson Television Romance est lancée. Les projecteurs laissent apparaitre le quatuor en noyant la salle dans une ambiance violacée. Alors que les deux garçons, à la basse et à la guitare, ont un look plutôt épuré, la chanteuse et la batteuse arborent comme à leur habitude un maquillage très prononcé, les yeux crayonnés au noir et les cheveux fort stylisés. Un look emo des temps modernes en accord avec celui de la foule qu'on croirait sortir tout droit d'un teenage movie.
L'ébullition se dégageant du public s'amplifie lorsque est entonné le deuxième titre, Kiss. S'il n'est pas encore sorti, il s'avère en tout cas très bon en live. Les musiciens se déchainent et se penchent vers l'avant dans leur élan. La chanteuse, bien impliquée, sort ses plus belles mimiques, agitant ses mains de droite à gauche et se tirant les cheveux.
Le public est en émoi lorsque est déclenché My Obsession, après que la chanteuse ait annoncé qu'il était l'heure d'une « chanson triste ». Le public chante en chœur la chanson clipée en décembre dernier. L'émotion se poursuit avec She, qu'on ne connait pas encore mais sonne agréablement vaporeuse, totalement à la The 1975 (ce qui n'est pas étonnant quand on sait que les deux groupes se connaissent bien, ayant notamment tourné ensemble en Europe et en Amérique du Nord). Encore une fois, les lumières pastel provenant de la scène ne manquent pas de faire leur effet. Malheureusement, le son grésille, ce qui est sûrement du au trop fort volume des enceintes, altérant fortement la qualité de la performance.
Le show poursuit rapidement sa route, jusqu'à ce que la chanteuse annonce qu'arrive le temps de la dernière chanson dans un étonnement général. Le concert se termine sur un énergique There's A Honey suivi d'une sortie accompagnée d'un son strident, sûrement encore lié à un problème d'enceintes, qui fait faire boucher les oreilles à bon nombre.
Les fans sont encore plus décontenancés de constater que les lumières s'éteignent définitivement. « C'est déjà fini ? » lâchent certains avec une pointe de déception. C'est donc sans rappel que le concert s'achève malgré quelques acclamations. Une courte setlist de neuf titres étalés sur pas plus de trente-huit minutes, cela aurait quand même gagné à être plus long. Espérons qu'avec la sortie prochaine de leur EP, Pale Waves auront de quoi enrichir le tout à l'avenir !