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Infadels

Paris, Nouveau Casino - 19 septembre 2006

Live-report par Fab

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La découverte de l'album We Are Not The Infadels peut laisser perplexe. L'écoute des quelques singles sortis ces derniers mois par le groupe peut convaincre. L'expérimentation d'une prestation live des anglais est sans appel : nous sommes en présence d'un groupe bien au-dessus de la moyenne une fois montés sur scène. Les Infadels ne sont pourtant pas un groupe formaté pour la presse musicale. Leur style vestimentaire laisse à désirer et leurs coupes de cheveux sont négligées. Autre handicap, ponctuel fort heureusement, la fracture de la jambe dont souffre Richie Vermin, bondissant claviériste du quintette. Leur musique est ainsi leur unique atout pour conquérir le public.

Le début de leur prestation au Nouveau Casino souffre d'un manque certain d'énergie. Love Like Semtex et Jagger '67 manquent de mettre le feu à la salle en dépit de l'entrain du démonstratif lutin Bnann Watts. Minute après minute, tout semble rentrer dans l'ordre. Le groupe trouve enfin ses marques sur Top Boy puis Sunday tandis que la fosse prend des allures de piste de danse et que la majorité du public se lâche dans des danses improvisées. Les classiques Girl That Speaks No Words, Reality TV et Can't Get Enough, parfois accompagnés de l'utilisation d'une boule à facette, mais aussi une poignée de titres inédits prometteurs, permettent d'apprécier la polyvalence des Infadels capables de revisiter le punk, la dance et même par instant la house.

Le groupe ose même s'essayer à une reprise très réussie du récent Steady As She Goes des Raconteurs... probablement appréciée par les rares amateurs de musique pas encore écœurés par le matraquage radio subi par le titre depuis de longs mois. Rarement l'ensemble du Nouveau Casino a semblé aussi en phase avec un groupe et c'est après quelques courtes minutes de flottement qu'un rappel se déroule. Bnann Watts, après avoir simulé une reprise de Lilac Wine durant quelques secondes, nous explique ainsi dans un premier temps que l'envie de jouer un jour à Paris est née durant sa jeunesse à l'écoute du Live à l'Olympia de Jeff Buckley. Quelques rires plus tard, celui-ci se lance, seul à la guitare, dans une anecdotique version acoustique de One Of These Days avant que l'ensemble du groupe n'effectue son retour pour une version endiablée et captivante de Brandon Vegas.

Véritables bêtes de scène, les Infadels parviennent à l'évidence à transcender la majorité de leurs compositions devant un public. Un résultat, peu audible actuellement sur leur album, mais très encourageant pour la suite de leur carrière.
setlist
    Love Like Semtex
    Jagger '67
    TopBoy
    Sunday
    Reality TV
    Waiting For The Sky To Shine On Me
    Jellyfish
    Loophole Killers
    Girl That Speaks No Words
    Murder That Sound
    Steady As She Goes
    Can't Get Enough
    ---------
    One Of These Days
    Brandon Vegas
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