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Kodaline

Paris, Trianon - 21 octobre 2018

Live-report par Déborah Galopin

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Pour certains, dimanche rime avec repos et pour d'autres avec Kodaline. Après un passage à l'Olympia, il y a deux ans, le groupe irlandais est de retour en France au Trianon pour la tournée de son troisième album Politics Of Living. Nous sortons donc de notre petit confort pour nous rendre jusqu'à la salle du boulevard Rochechouart retrouver les quatre amis de lycée.

Si on ne connaissait pas le groupe, on aurait presque pu les confondre avec la première partie quand ils arrivent sur scène, tant le décor scénique est nu. Un simple drap noir et une modeste écriture de leur nom inscrit sur la grosse caisse du batteur. Kodaline font dans le minimalisme et comptent principalement sur leur chanteur et leur énergie pour en jeter plein les oreilles à leur public.

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Ils font leur ouverture sur Follow Your Fire, un titre indéniablement efficace et taillé pour la scène, visiblement bien décidés à mettre le feu. Ensemble, ils dégagent un sentiment positif qui fait du bien et par lequel on se laisse envahir grâce aux tonalités joyeuses, contrebalancées par une voix un peu plus grave qui apporte de la puissance sur les refrains. Les choeurs permettent d'entraîner la foule qui se lancent dans des choeurs à l'unisson, tous bras levés.

La première moitié du concert reste relativement bercée par une ambiance pop qui se révèle plutôt plaisante sans rien offrir d'exceptionnel. La donne change quand ils bifurquent radicalement d'atmosphère avec I Wouldn't Be qui se révèle être l'un des points forts de ce concert. Si sur l'album cette chanson peut passer inaperçue, la simplicité dont s'est paré le groupe prend ici tout son sens. Steve Garrigan commence à chanter a cappella puis s'accompagne d'une guitare acoustique avant d'être rejoint par ses trois amis dans un chant harmonique qui donne à ces quelques mots "I woudn't be who I am" toute leur profondeur. Il évoque tous les manques venant trouver quelque part au fond de nous, un écho.
Ils nous sortent de notre douce contemplation avec le titre Love Like This, venant relancer l'ambiance du concert. La présence de la mandoline et de l'harmonica apportent une touche folk fortement appréciée. Avec ces deux morceaux, on se dit qu'ils auraient pu suivre cette direction pour sortir de la moyenne et se démarquer.

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Puis Born Again sonne le retour des arrangements électroniques en force, suivi de Raging, leur collaboration avec Kygo. En l'espace de trois ou quatre morceaux, ils changent totalement de style (chorale, folk, électro-pop) si bien que l'on se sent balancés dans tous les sens comme une boule de flipper. C'est déconcertant. Je m'interroge sur l'unité et l'identité que le groupe a voulu construite, car à plusieurs reprises je trouve de nombreuses similitudes avec d'autres groupes ou chanteurs. Quand je vais en concert, je préfère me dire que j'écoute bien ce que je suis venue voir, or Kodaline ressemble à un patchwork entre Ed Sheeran, Tom Odell, Two Door Cinema Club et bien d'autres influences.

On finit néanmoins sur deux belles notes finales avec High Hope et All I Want, à tel point qu'on se dit qu'il aurait été dommage de partir avant le rappel.
setlist
    Follow Your Fire
    Brand New Day
    Ready To Change
    Honest
    Brother
    Shed A Tear
    Head Held High
    The One
    Angel
    I Wouldn't Be
    Love Like This
    One Day
    Born Again
    Raging
    Love Will Set You Free
    ---
    High Hope
    All I Want
photos du concert
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