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The Cribs

Liverpool, Cavern Club - 21 novembre 2020

Live-report par Fab

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Depuis de nombreux mois, rares sont les artistes à ne pas évoquer à quel point la scène et le contact avec le public peuvent leur marquer. The Cribs, quant à eux, auront attendu pas moins de 784 jours avant pouvoir à nouveau se produire en live, dans la petite salle du Cavern Club de Liverpool, afin de présenter vingt-quatre heures après sa sortie leur nouvel album Night Network lors d'un concert en ligne marquant la fin d'une longue période de doutes et turbulences pour la fratrie originaire de Wakefield.

Pour cette unique prestation de 2020 du groupe, point de public donc, mais un lieu intimiste filmé à l'aide de pas moins de huit caméras et diffusé en direct via la plateforme Veeps. Première surprise, contrairement à leurs plus récentes tournées, The Cribs ont choisi de revenir au line-up de leurs débuts avec les seuls Ryan, Gary et Ross Jarman sur scène. Point de musicien supplémentaire comme ils en avaient pris l'habitude depuis l'intégration de Johnny Marr, mais un trio semblant dès les premières minutes uni comme au premier jour malgré une certaine tension palpable durant les toutes premières minutes du set, et justifiant pleinement la réputation de groupe live majeur outre-Manche depuis près de deux décennies.

Filmés depuis leur entrée dans les lieux jusqu'à la montée sur scène, les trois frères débutent leur prestation à peine les instruments saisis, Ryan assurant la majeure partie du chant durant les premiers titres alors que Gary, bien qu'impeccable à la guitare, semble moins relâché qu'à l'accoutumée. Lancé d'emblée, le récent single Running Into You s'avère tout aussi convaincant lorsqu'il est joué avec passion que dans sa version studio, alors que le groupe pousse un premier coup d'accélérateur avec Mirror Kissers durant lequel Ross s'illustre debout sur sa batterie. Taillée pour les fans, la setlist de vingt-et-un titres pour un concert de plus de quatre-vingt minutes va ainsi piocher dans toute la discographie du groupe, de l'éponyme The Cribs publié en 2004 à Night Network dont quatre extraits seront joués, sans oublier un rapide crochet vers la compilation Payola avec Leather Jacket Love Song.

Si l'absence de public se fait inévitablement sentir entre les titres, le rythme soutenu dans l'enchaînement de ces derniers, à peine entrecoupés par de brefs remerciements distillés tout au long de la soirée dans diverses langues, fait que jamais l'ennui ne se fait sentir. Men's Needs, Burning For No One ou la nouveauté Never Thought I'd Feel Again, l'un des temps forts du nouveau disque du groupe, permettent de maintenir le cap, alors que la rareté Things You Should Be Knowing ou My Life Flashed Before My Eyes ne sont pas en reste. Exception faite de Shoot The Poets pour laquelle Gary se saisit d'une guitare acoustique, les trois frères ne laisseront que très rarement la tension retomber ce soir, qui plus est dans une fin de set dont se détachent Different Angle, Come On, Be A No-One ou encore Broken Arrow.

L'exercice du soir ne se prêtant guère à un rappel, le concert s'achève sur ce dernier titre, sans que Be Safe, Our Bovine Public, In Your Palace ou encore Hey Scenesters! n'aient été joués. Mais après tout, avec une carrière s'étalant désormais sur près de vingt ans, difficile de concilier raretés, nouveautés et titres emblématiques avec une discographie aussi copieuse et gorgée de pépites. Les années passent, mais l'énergie et l'alchimie entre les trois frères Jarman demeurent intactes et en font un groupe tout aussi essentiel sur scène en 2020 qu'à leurs débuts. 
setlist
    Running Into You
    Mirror Kissers
    I'm Alright Me
    Men's Needs
    You Were Always The One
    Never Thought I'd Feel Again
    Burning for No One
    Things You Should Be Knowing
    Back To The Bolthole
    My Life Flashed Before My Eyes
    I've Tried Everything
    It Was Only Love
    Shoot The Poets
    Screaming In Suburbia
    Different Angle
    Uptight
    I'm A Realist
    I Don't Know Who I Am
    Leather Jacket Love Song
    Come On, Be A No-One
    Broken Arrow
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