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The Frank And Walters

Paris, Boule Noire - 20 novembre 2021

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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En première partie de The Frank And Walters à la Boule Noire à Paris en ce 20 novembre, on découvre deux groupes français : In My Head et Extraa.

Les premiers sonnent comme de l'excellent indie rock US entre Pavement et Dinosaur Jr. Un petit côté lo-fi qui nous rappelle le tout début des nineties. Le groupe vient de sortir un EP fort intéressant.
Changement de registre avec Extraa qui oscillent entre pop classique et electro-pop. Emmenés par l'espiègle Alix au chant et clavier Extraa font penser aux Beatles et aux Kinks lorsqu'ils penchent dans la pop classique. Leur côté electro-pop évoque quant à lui les groupes de la vague frenchy but chic mais avec une approche plus moderne du son. On ne s'ennuie pas une seconde durant les quarante-cinq minutes que dure leur set. Des compositions soignées, des claviers percutants, une voix enjôleuse : Extraa ont bien du charme.

The Frank and Walters montent sur scène dans une Boule Noire qui affiche archi complet. On sent une ambiance festive et joyeuse dans la salle. L'enfilement des tubes du groupe va permettre à celle-ci de monter de plusieurs degrés au fur et à mesure de la soirée : Miles And Miles, Stages ou How Can I Exist sont joués à la perfection et l'on se rend compte que ces titres ont plus que bien vieillis. Pour une raison que je ne connais pas le combo est habillé ce soir-là à la manière de Kraftwerk : chemises rouges identiques pour tous les musiciens et cravate de rigueur. On ne s'étonne dès lors pas que The Frank And Walters reprennent The Model dans une version très respectueuse de l'originale, tout en étant inventive.

Si le public est en joie, le groupe ne l'est pas moins. Ils nous apprennent ainsi n'être pas sortis d'Irlande depuis deux ans. Pour eux aussi ce concert semble une fête. La setlist du soir pioche allègrement dans le classique qu'est devenu Grand Parade et dans leur dernier album en date : Songs For The Walking Wounded.
On est tout heureux d'entendre le tout premier single du groupe, Fashion Crisis Hits New-York, un titre qui trente ans après sa sortie n'a pas pris une ride. Il y a une telle allégresse dans la salle qu'un spectateur monte sur scène et se transforme en Bez improvisé. L'espace d'un instant, c'est bien simple on se croirait à la Haçienda en 1992. After All, autre classique s'il en est, ne fait bien évidemment pas redescendre la température.

Après un set d'une heure pile, The Frank and Walters quittent la scène, visiblement émus par l'accueil que le public leur a réservé pour ce premier concert hors de leurs frontières depuis deux ans. La salle est quant à elle ravie de constater que ce groupe, comme le bon vin, se bonifie avec les années. Une magnifique soirée et des artistes que l'on a déjà hâte de revoir sur les planches.