The Frank And Walters

Un début de soirée commencé par Minus The Bear à La Scène (sans I Was A Cub Scout, malheureusement...), poursuivi par Miracle Fortress à La Flèche d'Or et terminé par The Frank & Walters au Baron. Et quoi de mieux pour terminer en beauté que ces retrouvailles avec un groupe un peu perdu de vue, comme un vieil ami dont on viendrait prendre des nouvelles...

15 ans se sont écoulés depuis la sortie du fameux premier album Trains, Boats and Planes sur Setanta (célèbre label irlandais ayant signé à l'époque The Divine Comedy, A House, Into Paradise ou The Catchers), un album qui, en son temps, marqua plus que les esprits... Depuis, ils ont poursuivi leur bonhomme de chemin à l'écart des modes et autres hypes passagères.
Les revoilà donc en France en 2007 à l'occasion de la sortie de A Renewed Interest in Happiness, leur 5ème album, paru il y a déja plus d'un an. Après une prestation à La Flèche d'Or deux jours avant, c'est dans un des clubs les plus select de la capitale, Le Baron, que tout va se jouer ce soir. La scène est des plus exigüe et le public souvent trié sur le volet.
Pendant un petit quart d'heure, le groupe s'affaire en réglages divers et à 0h57 tout peut enfin commencer. Le public, trés enthousiaste, est debout ou étalé sur les nombreux fauteuils alentours.
Le trés enlevé Hold On annonce les couleurs à venir. Il laisse la place à la fameuse introduction du groupe, le 'We are...we are, we are, we are the Frank and Walllllllters. Le temps de préparer un Fashion Crisis Hits New York, vintage au possible. Le trio, très à l'aise dans son petit espace, est content de l'accueil qui lui est réservé.
Le morceau le plus récent se révèlera être Changed My Way Of Thinking, face b du printemps dernier. Les titres du nouvel album sont ensuite à l'honneur avec notamment ce trés beau City Lights, dernier single en date qui évoque à la fois Richard Hawley et Moose.
Après Keep The Faith, Paul (le chanteur bassiste) nous parlera de sa visite de la Tour Eiffel et de ses achats touristiques; et que nous pourrions, en toute politesse, lui rendre la pareille en achetant, par exemple, cette belle compilation de raretés nommée Souvenirs... Et alors qu'il nous présente, un par un, les nombreux disques qui sont en vente (10€ pièce, une affaire !), la boite les contenant chute inexorablement avec ce qui reste de cd à l'intérieur... Un dénouement pour ainsi dire attendu, tant l'équilibre devenait instable sur cette table qui n'en était pas une, près du batteur.
Et c'est parti pour les morceaux de bravoure du premier album, le pétulant After All ou l'empréssé This Is Not a Song.
Colours, issu du deuxième est un vrai kaléidoscope du bonheur, un bijou mystérieux, tout en stries véritables. Le public réclame un Happy Busman (pas vraiment prévu) et le bonheur sera retrouvé dans une circulation très fluide, une fois le nouveau guitariste à jour dans ses accords.
Un Country Boy embrasé viendra clôre les festivités soit 50mn de musique de haute volée par un groupe confiant et enjoué. Certes, les troisièmes et quatrièmes albums se retrouvent délaissés dans la manoeuvre et on regrettera fortement l'absence d'un Something Happened To Me ...

Force est cependant de constater que les Frank & Walters restent un groupe attachant, d'une honnêteté à l'épreuve de tout et dotés d'une force musicale persistante. On promet de reprendre vite de leurs nouvelles !