Repoussée à deux reprises depuis 2020 en raisons des multiples restrictions et contraintes ayant découlé de l'épidémie du COVID-19, la tournée en Europe de Biffy Clyro connaissait finalement son coup d'envoi ce samedi 3 septembre dans la salle de l'Olympia à Paris. L'occasion pour le trio de Glasgow de présenter non pas un mais deux albums,
A Celebration Of Endings et
The Myth Of The Happily Ever After ayant successivement vu le jour ces deux dernières années au milieu des confinements et périodes d'attente.

S'ils ne rencontrent pas encore sur le continent le même succès qu'outre-Manche où leur statut leur permet de remplir les plus grandes salles et de se produire en tête d'affiche dans la majorité des festivals, Biffy Clyro semblent bien décidés à passer la vitesse supérieure à la vue de la mise en scène proposée à l'occasion de cette série de concerts. Le fond de la scène est ainsi tapissé d'un drap affichant imitation rocheuse précédée par plusieurs colonnes de spots et éclairages en tous genres, alors que deux plateformes ont également été placée de part et d'autre de Ben Johnston afin d'accueillir ponctuellement Simon Neil et James Johnston, toujours accompagnés par Mike Vennart et Richard "Gambler" Ingram respectivement à la guitare et aux claviers mais aussi deux violonistes venant enrichir leur son sur une sélection de titres.

Massif et taillé pour les stades, le son déployé par le groupe fait mouche dès les premières minutes, quand bien même la salle n'affiche pas complet ce soir.
DumDum voit ainsi le groupe faire une entrée toute en puissance, alors que le public reprend dans la foulée les paroles de
A Hunger In Your Haunt à gorge déployée. Les musiciens ne ménagent pas leurs efforts, à commencer par un Mike Vennart dynamique à la guitare mais aussi vocalement parlant, les choeurs assurés à quatre voix sur la majorité des titres s'avérant comme toujours du plus bel effet. Le très apprécié
Black Chandelier monte progressivement en puissance alors que Simon Neil et James Johnston sont désormais torses nus à l'occasion de
That Golden Rule proposé dans une version très punk, immédiatement suivi par le tube
Mountains dans l'euphorie générale.
Bien accompagné par un public bouillant et connaissant reprenant les paroles de bon nombre de titres, le groupe s'octroie quelques moments de répit avec une réussite inégale.
Opposite voit ainsi l'apparition, pour la première fois de la soirée, des deux violonistes accompagnant le groupe, pour un résultat convaincant, contrairement au dispensable
Space sur fond de boules à facettes et d'ambiance de slow de bal de lycée. Entre temps, la surprise
57 permet à la formation de se rappeler au bon souvenir des fans de la première heure, avec une interprétation passionnée où le mélange des voix fait là encore des merveilles, alors que
Wolves Of Winter ou
Slurpy Slurpy Sleep Sleep font parler la poudre avant une version dépouillée de
Re-Arrange initiée en solo par Simon Neil à la guitare avant que le groupe ne le rejoigne au fil du titre.

Très rythmé en dépit de l'alternance des ballades et autres compositions plus punk, le set principal va se finir en apothéose. Enrichi par les violons et toujours mené par une batterie frappée avec puissance,
Living Is A Problem Because Everything Dies fait comme depuis toujours des merveilles dans sa version live, alors que le plus pop mais non moins classique
Bubbles ne transforme la fosse de l'Olympia en trampoline. Titre phare du trio,
The Captain voit la fosse se déchaîner une derrière fois avant une pause de quelques minutes. Difficile pour le rappel de tenir la comparaison après cet enchaînement imparable, le tube certifié
Many Of Horror voyant malgré tout une nouvelle fois la salle se déchaîner après le dispensable
Different People et un
Cop Syrup un peu brouillon de par ses expérimentations sonores.
Généreux et passionnés comme au premier jour une fois montés sur scène, Biffy Clyro ont brillamment lancé leur tournée en Europe en compagnie d'un public parisien lui aussi débordant d'énergie.