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The Stranglers

Paris, Olympia - 11 mars 2023

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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En première partie des Stranglers sur la scène de l'Olympia à Paris, on découvre le Marseillais Brother Junior. Projet solo de Jullien Arniaud, celui-ci et ses deux musiciens ne semblent pas trop impressionnés de se produire devant une aussi grande salle et paraissent au contraire hyper à l'aise. La musique de Jullien Arniaud sonne entre indie US, folk américaine et américana. C'est bien foutu, très plaisant et le chanteur possède la voix qui sied au genre. Le public écoute d'une manière très attentive et, visiblement, à la fin de son set, Brother Junior semble avoir conquis de nouveaux fans. Un bel hors d'œuvre pour bien commencer la soirée.

The Stranglers, en 2023, ce n'est plus que Jean-Jacques Burnel depuis la disparition ces dernières années de Dave Greenfield et de Jet Black. Chez nombre de groupes, cela vire au ridicule quand ne reste qu'un membre fondateur mais pas chez les Stranglers. D'une part parce que Jean-Jacques Burnel a toujours été l'un si ce n'est le pilier du groupe, et d'autre part parce que le son des Stranglers perdure. Dave Greenfield serait à cet égard impressionné par le son de clavier de son successeur tant il ressemble au sien.


Le concert a des allures de Best Of avec une prédilection pour les premiers albums du groupe. On ne démarre pas avec les titres les plus connus mais avec de vraies perles quand même comme Toiler On The Sea, Duchess ou Relentless. Le son est impressionnant, la basse de Jean-Jacques Burnel est superbe et les claviers qui ont toujours eu une part si importante chez les Stranglers sont parfaits. Nice And Sleazy sonne toujours aussi tranchant qu'au moment de sa sortie. On a bien sûr droit au tube Always The Sun qui supporte bien lui aussi le poids des années. On est heureux d'entendre juste derrière La Folie, merveilleux morceau sur lequel la voix de Burnel s'avère tout aussi majestueuse qu'en 1981.

La perle Golden Brown est aussi exécutée parfaitement. Le concert s'avère très bon mais il manque un petit grain de folie qui ferait que l'on basculerait dans quelque chose de vraiment fort. Et ce moment que l'on attendait arrive sur le merveilleux Walk On By de Burt Bacharach. Les claviers y sont tout aussi beaux que lorsque les Stranglers avaient repris ce morceau en 78. Ils nous rappellent à quel point ces derniers pouvaient alors être considérés comme les Doors de la new wave avec ce son de clavier si proche de celui de Ray Manzarek. A partir de là, le concert monte en degré et en intensité. Hanging Around, Straighen Out, Something Better Change et Tank sont joués à la perfection.


Le groupe revient pour un premier rappel avec deux titres extraits de leur dernier (et très bon album) Dark Matters joués en acoustique : The Lines et And If You Should See Dave..., bel hommage au regretté Dave Greenfield. Les Stranglers reviennent une seconde fois et nous offrent leur tout premier morceau, Go Buddy Go, qui sonne assez pub-rock et la merveille des merveilles, No More Heroes.

Si la première vague du punk faisait résonner son « No Future », on voit que près de cinquante ans plus tard les Stranglers restent d'actualité et vieillissent on ne peut mieux.
setlist
    Toiler On The Sea
    Duchess
    Sometimes
    Relentless
    Nice 'n' Sleazy
    This Song (Disciples Of Spess cover)
    Never To Look Back
    Always The Sun
    La Folie
    Peaches
    Golden Brown
    The Last Men On The Moon
    (Get A) Grip (On Yourself)
    Sweden
    White Stallion
    Walk On By (Burt Bacharach cover)
    Hanging Around
    Straighten Out
    Something Better Change
    Tank
    ---
    The Lines
    And If You Should See Dave...
    ---
    Go Buddy Go
    No More Heroes
photos du concert
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