LA Priest

En première partie de LA Priest à la Boule Noire de Paris on découvre Stevie What?, artiste que l'on ne connaissait pas avant ce soir.

Seul aux claviers, le musicien apparaît comme un crooner des temps modernes. Toujours sensuelle et dans le mid-tempo, sa musique a bien du charme et Stevie un charisme certain. Drôle et très heureux d'être sur scène (c'est son premier concert en dehors du Royaume-Uni) Stevie nous offre un set très plaisant qui donne envie d'en savoir plus sur lui.

On s'étonne qu'un artiste aussi talentueux, inventif et génial que LA Priest soit programmé dans une salle aussi petite que la Boule Noire. Dans un décor qui lui ressemble, mystérieux et féérique, le musicien monte sur scène seul avec sa guitare. Sans musiciens ni accompagnateurs, l'Anglais va nous offrir un set de toute beauté. Il joue bien sûr de nombreux morceaux de son nouvel album False Luna sorti au printemps dernier, des titres entre pop et funk qui, à l'instar de It's You, font que l'on peut voir en LA Priest le successeur de Prince. Il a, comme ce dernier, un vrai sens des rythmes funk mais avec des arrangements pop luxuriants. Quant à Ocean ou Silent, ce sont des titres qui invitent au voyage. LA Priest nous présente aussi des morceaux plus anciens comme Oino sorti il y a huit ans déjà et qui l'a fait connaître au grand public. Il accentue encore davantage que sur l'original la rythmique reggae si bien que l'on se croirait l'espace d'un instant à Kingston.

On est très content d'entendre la pop-funk psyché de Rubber Sky ou la pop synthétique de Beginning, deux très bons morceaux extraits de Gene, son album précédent. Et on est au paradis lorsque l'on entend l'intro de Open Your Eyes poindre son nez. Egalement extrait de Gene, c'est un l'un des plus grands morceaux pop de ces dix dernières années. Son refrain entêtant, sa rythmique obsédante et sa beauté vénéneuse vous donnent l'impression que Syd Barrett est revenu d'entre les morts.
LA Priest semble très heureux sur scène, plaisantant avec le public et s'en allant même danser avec lui à travers la salle. Il remercie chaleureusement les personnes présentes ce soir qui lui ont réservé un accueil plus qu'enthousiaste, lui faisant dire qu'il se produira plus souvent dans la capitale et qu'il sera de retour chez nous très vite. Le musicien ayant terminé sa setlist mais voulant jouer encore, il nous offre en rappel un remix de Oino sur lequel il invite le public à monter sur scène devant des videurs un peu anxieux.

Un très grand concert de la part d'un très grand artiste.