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Pale Blue Eyes

Paris, Casino de Paris - 6 octobre 2025

Live-report par Laetitia Mavrel

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Pale Blue Eyes, c'est le groupe que tous nos collègues de la rédaction ont déjà écouté, validé ou vu en concerts. Depuis 2022 et leur premier album Souvenirs, les occasions s'étaient multipliées mais les aléas de l'agenda ne nous avaient à titre personnel pas permis de croiser la route de Matt et Lucy Board, et Aubrey Simpson. La solution pour remédier à cette situation se présentait ce lundi soir : profiter de la venue à Paris d'un groupe américain au million d'auditeurs sur Spotify, dans un Casino de Paris complet, dont on ignorait tout jusqu'à la simple existence jusqu'à cette soirée. Pale Blue Eyes ouvrant pour The Midnight, l'occasion de rattraper notre retard était à saisir.


Sous les lustres lumineux, parmi les dorures et les velours rouges de la salle parisienne, remplie d'une masse de fans venus pour tout autre chose que du shoegaze anglais du Devon, nous retrouvons Pale Blue Eyes, à quatre sur scène car accompagnés du claviériste et guitariste Lewis Johnson Kellett, qui vont durant une petite demi-heure divertir le public mais surtout le convaincre. La tête d'affiche de la soirée se rangeant plutôt du côté d'une synthwave très mainstream et, reconnaissons le, pas très originale, la subtilité et la délicatesse de la dream pop colorée et surtout énergisante de Pale Blue Eyes offre alors un contraste saisissant.

Et pourtant, le point commun liant les deux formations ce soir est bien leur amour pour les nappes synthétiques ouatées et le chant tout en légèreté, comme cela est décliné sur le troisième album des anglais New Place, sorti en mars dernier. Ici, Matt Board ravira les présents, son timbre de voix d'une grande justesse oscillant entre douceur et éclats plus vifs. La pop synthétique des disques revêt en live un manteau beaucoup plus organique, ainsi les guitares se font plus marquées, la basse d'Aubrey Simpson assurant le lead sur pas mal de morceaux, et pour notre plus grand plaisir, un Matt Board bondissant et dansant, en plus de tenir le micro, qui braque sa guitare comme une mitraillette. Une attitude définitivement rock et très inattendue pour celles et ceux qui, comme votre chroniqueuse, s'en tenait jusqu'à présent aux atmosphères lunaires des albums.


C'est une envie de saisir pleinement cette opportunité que représente la tournée européenne avec The Midnight qui guide les musiciens. Ainsi, sourires et paroles sont administrés sans retenue, le défi de séduire une audience qui ne vous attend pas étant des plus délicats. Et ce soir, l'objectif sera atteint, les encouragements et sourires se multipliant dans le public. Nous découvrons enfin sur scène les morceaux qui nous avaient déjà convaincus sur platine comme Honeybear ou le tripant The Dreamer. Une setlist qui prend des allures plus rock and roll mais qui n'atténue pas la parfaite osmose entre les musiciens sur scène, la joie de jouer pour nous, entre amis et famille, étant hautement palpable. Sept titres et puis s'en vont sous une salve chaleureuse d'applaudissements, et nous rejoignons nos amis au stand merchandising où les nouveaux adeptes retrouveront tous les membres de Pale Blue Eyes pour repartir avec disques, tee-shirts ou posters de la tournée dédicacés, mais surtout pour entamer la conversation avec quatre jeunes gens très sympathiques et fort attachants.

Nous espérons ainsi revoir Pale Blue Eyes pour un prochain concert en headline à Paris, afin de profiter bien plus longuement de leur univers enchanteur, tout en rêveries sonores.
setlist
    Honeybear
    Star Vehicule
    Daisy
    Spaces
    The Dreamer
    Motionless
    Chelsea
photos du concert
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