The Wombats

Propulsés sur le devant de la scène au Royaume-Uni puis en Europe avec leur single Let's Dance To Joy Division, et cela en l'espace d'une poignée de semaines, The Wombats se produisaient il y a quelques jours à Paris pour la quatrième fois depuis leurs débuts. Fait innovant, cette prestation attendue se déroulait pour la première fois en tête d'affiche dans une des salles les plus appréciées de la capitale, la Maroquinerie.

Si la méfiance est le plus souvent de mise dès lors que la presse s'empare d'un jeune groupe pour en faire un éphémère phénomène de mode, il faut bien avouer que les longs mois de labeur endurés par le trio de Liverpool avant la signature d'un contrat apportent une certaine légitimité à leur succès que leurs prestations scéniques ne font que confirmer. D'apparence, les trois jeunes anglais ne semblent posséder aucun argument à même de les différencier de la concurrence, mais dès lors que les refrains imparables de Kill The Director ou Lost In The Post, il est évident que l'on tient là un cas à part.
Sur fond de power pop sucrée mêlant paroles un rien crétines et mélodies accrocheuses, The Wombats est l'un de ces rares groupes capable d'obtenir l'approbation unanime d'une salle en manque de bonne humeur. Chaque titre joué est en effet un hymne à la joie où les choeurs à base de « wouh hou hou hou » succèdent sans cesse à des « oh oh oh oh » jamais grossiers. Le secret de la réussite du groupe semble résider dans cette aptitude à toujours trouver la juste note sans jamais tomber dans la simplicité ou la redondance, comme lorsque les instruments de base se taisent pour laisser la place à des claviers sur le charmant Little Miss Pipedream. Le rythme ne baisse jamais d'un ton grâce aux compositions telles que Moving To New York ainsi que l'ultra efficace Let's Dance To Joy Division sur lequel la première invasion de la scène de la soirée se déroule. Visiblement peu rassasié par cette courte demi-heure de musique, le public réclame son dû et l'obtient sous la forme d'un rappel lui aussi parfaitement jouissif durant lequel My First Wedding et l'excellent Backfire At The Disco sont interprétés.

Il y a fort à parier que 2008 sera l'année des Wombats tant leur premier album présenté ce soir, The Wombats Proudly Present... A Guide To Love, Loss And Desperation, s'annonce prometteur !