Après pas moins de deux reports, ça y est, c'est enfin le grand soir, les Wombats jouent à Paris. Mais avant de pouvoir assister au concert tant attendu de nos liverpuldiens préférés, il faudra supporter les français des Ritch Kids en première partie, The Good Natured ayant en effet déclaré forfait.
Les
Ritch KIds semblent timides et leur électro-rock est bien dispensable, ce qui permet de faire un tour dans la salle et de constater, outre la présence d'un joli stand merchandising des Wombats, que ce soir on n'attend malheureusement pas grand monde. Les premiers et seconds balcons sont en effet fermés et le public reste dans la fosse.
« I'm back in Liverpool and everything seems the same » chantent les
Wombats, eh bien à Paris non plus rien n'a changé et leurs fans sont toujours fidèles au rendez-vous. A 20h45, ils montent sur scène et l'enthousiasme du public est impressionnant. De nombreuses jeunes filles, dont certaines se trouveront mal quelques minutes plus tard, sont installées dans les premiers rangs. Tout cela rappelle d'autres anglais de Liverpool...

The Wombats démarrent avec le premier morceau de leur nouvel album, le sol tremble tant le public danse et saute. Sur scène, la bonne humeur et surtout l'énergie sont également présentes. Car les Wombats, c'est un vrai concentré d'énergie communicative. On l'avait déjà remarqué lors de leur passage au Trabendo en 2008, le groupe est une vrai tornade pop. Les morceaux les plus rythmés, c'est à dire principalement ceux du premier album, tels
Kill The Director ou
Backfire At The Disco, sont habilement mêlés aux nouveaux morceaux au tempo un peu plus tranquille.
Ces nouvelles compositions trouvent sans mal leur place et prennent encore en épaisseur en live, en témoigne le traitement vitaminé appliqué à
Techno Fan et surtout
Tokyo (Vampires And Wolves). Entre les morceaux, c'est Dan Haggis, le batteur, qui s'adresse au public en français, mais Matthew Murphy, le chanteur, n'est pas en reste. Voir les Wombats en live, c'est un peu comme aller voir des amis, l'ambiance est à la rigolade et on est à mille lieux de ces groupes qui se prennent bien trop au sérieux pour tenter d'établir un rapport avec leur public.
Le premier rappel est un choix intéressant, c'est
Anti D, une ballade, sûrement histoire que les fans reprennent leur souffle. Car enfin, arrive le final, le fameux et tant attendu
Let's Dance To Joy Division : l'hymne du groupe qui méritait bien cette longue attente.

Le public quitte le Trianon rechargé à bloc, débordant de bonne humeur et de mélodies collées au cerveau. Devant le tour bus, les fans attendent, et si les Wombats chantent « please let me go back to that bar in Tokyo », on serait tenter de dire ce soir « laissez moi retourner à un concert des Wombats » !