Trouvé !!!
L'investigation fut longue et difficile. Le groupe auteur de l'un des tous meilleurs albums de 2006 (
Breaking Up, une vraie pépite) avait enfin été localisé en vue d'un tout premier passage à Paris. The Research entrait donc en ville, à la manière d'un conquérant menaçé; fier et fragile à la fois.
La deuxième partie de soirée nous a permis de retrouver une autre perle, des adeptes en cataclysmes et autres désolations; j'ai nommé
Devastations.
Trois albums déja pour ce trio australien de Melbourne et troisième passage à Paris, déja.
Après un sombrissime
Oh Me Oh My, on passe à des morceaux plus balancés, agiles et chaloupés comme ce
Black Ice ou plus énervés comme
Take You Home. Seul un
Previous Crimes viendra, en forme de redemption, apaiser les esprits. Tous se termine par
Rosa, ascention vertigineuse et tourbillons spectaculaires.
Au final, une prestation puissante et intrépide par un groupe maître de son jeu.
Ce soir, ce n'est pas Colin-maillard pour tout le monde...
The Research, eux, se sont bien trouvés, quelque part à Wakefield, nord de l'Angleterre, près de Leeds, en 2003 et ils vont assurer la quatrième partie de cette soirée.
La pimpante Georgia est à la basse, la discrète Sarah à la batterie et le badin Russell (THE DISASTER) au chant et à la guitare. Pas de claviers donc, pour une efficacité plus redoutable encore !
Vu que l'album, leur premier, est sorti il y a plus d'un an et demi (le 27.02.06), nous aurons droit ce soir à plein de nouveaux morceaux.
Treasure Every Measure et
Anytime, Baby ouvrent le bal suivi du tout premier single
She's Not Leaving (Paris ou Fribourg, au choix, selon la setlist !).
Puis, c'est le superbe
Lonely Hearts Still Beat The Same, chanté par Georgia. Et au milieu du morceau, un petit riff discret, mais oui, bien sûr, c'est les Cribs ! Russell vient de faire un petit clin d'oeuil à ses amis de Wakefield en jouant trois notes de
Another Number.
The Way You Used To Smile est leur meilleur single à ce jour et peut-on parler d'extase ? Oui, on peut !
Entre les morceaux, Russell, casquette vissée sur la tête ("pour se protéger de tous les Linkin Park et autres calamités musicales", dixit l'intéréssé !) nous parle de la Tour Eiffel, de tableaux, de prison et de Paris qu'il aime beaucoup.
Un peu dans les nuages d'une galaxie incommensurable, il a le don de séduire le public juste avec son talent naturel d'orateur, étant plutôt d'un ordinaire réservé. A un moment, il demande 'morceau rock ' ou 'morceau country'; ce sera ce dernier qui sera choisi, un chavirant
Rockin' The Boat Avec Mon Ami dans la version franco-anglaise de la setlist. Des setlists rédigées par Russell et toutes differentes...Jugez plutôt: le seul titre non joué se décline en
My Baby Knows Sad Guy,
My Baby Knows I'm Down Dans Le Dumps ou le brillant
My Baby Knows I'm Killing Myself With Depression !!!
J'ai aussi bien aimé le
Lost Souls Dans Le Salle De Bains !
Puis c'est avec l'écrasant et exquis
True Love Weighs A Tonne que tout s'achève. Le public du lundi soir est là, il est vrai en petite quantité et s'effrite régulièrement mais une demi-douzaine de personnes commencent sur la deuxième partie du concert à danser devant la scène, ce qui rajoute du peps à cette ambiance conviviale. Les exclamations fusent et le groupe, déja prêt à remballer, décide, après autorisation, d'en faire une toute dernière,
C'mon Chameleon, où l'on retrouve Sarah au chant !
Seul regret, peut-être l'absence d'un
I Bet If We Kissed... et sa beauté divine ou de l'inébranlable
The Hard Times.
Des ritournelles impeccables, un humour pince-sans-rire et une tendresse gargantuesque. Tout ça fait de The Research, non seulement une tête chercheuse, mais un groupe qui a déja tout trouvé et avant tout le monde !