Happy Mondays
NYPC

Et voilà c’est l’hiver qui recommence et la nuit qui tombe à 18h, mais comme tous les ans, c’est aussi le début du festival des Inrockuptibles, alors alléluia !

Ce sont les Koko Von Napoo qui ouvrent en vingt minutes ce vingtième festival des Inrocks. Ils sont très jeunes et lookés facebook, mais ce n’est pas grave tant que leur musique est bonne. Le formule n’est pas révolutionnaire : une batterie, une guitare, un synthé et au choix deuxième synthé ou basse. Leur musique fait penser à un Yeah Yeah Yeahs new wave qui tire vers des groupes qui ont marqué le début des années 80, mais moins les suivantes (Visage, Human League…). C’est finalement tellement rétro que ça a un côté frais et nouveau pour un groupe qui va grandir.

On continue dans la veine retro dancefloor chic 80's avec les New Young Pony Club. C’est la troisième que je les vois cette année et à chaque fois, ce groupe me donne l’impression de voler la vedette aux groupes qui l’accompagnent. Le début du concert est un peu en dedans, mais à partir de Hiding In The Staircase Tahita se met à danser comme une dingue et l’ambiance monte d’un cran. D’après ses dires, le système éducatif anglais ne lui a appris que le français nécéssaire à dire le nom de son groupe – le nouveau club de jeunes poneys – et surtout à danser. Efficace. Les NYPC auront joué tout leur album moins deux titres qui sont remplacés par des reprises Take me I'm yours (Squeeze) et Pump up the Jam (Technotronic).

S’ensuit un intermède surprise par Kennedy. Une espèce de fou qui chante, bien, sur une mixtape. Son look est peu probable et peut être comparé à un croisement entre Dave, John Lennon et votre tante Annabelle en 1974. Il porte en plus un T-shirt Slayer et boit la vodka au goulot, mais musicalement sa disco se tient bien avec des paroles comme « nobody loves you like your mother does, but who loves her, i do, i do ». Carrément bon mais fou.

Après deux bons groupes et un intermède dément, la pression est monté d’un cran en attendant les Happy Mondays. Bonde Do Role, n’en feront rien. Les brésiliens m’ont laissé de marbre. Un DJ, un chanteur et une chanteuse qui gesticule dans tous les sens. Ça braille et ça gigote mais je passe à côté et je vais chercher une autre bière. Le bar est blindé, il fait 40° et Bondo do Role passe des samples de Grease et du Final Countdown de Europe. Classe et cultivé.

Et finalement arrivent les héros de la soirée, attendus par une grande partie du public, plus tout jeunes et dont ce ne doit pas être le premier festival, loin s’en faut. Le groupe de Manchester commence par un de ses tubes les plus énormes Kinky Afro. Bez et Shaun ont vieilli. Le premier plutôt bien, il ressemble à Franck Dubosc qui ferait le Mime Marceau pour chauffer la salle. Il danse pendant tout le set sans déserré les lèvres sauf pour balancer une connerie entre deux morceaux.
Pour Shaun en revanche les choses ont moins bien tourné. Il passe la moitié du concert assis et pourtant celui-ci sera très court, à peine 45 minutes. Une chanteuse black avec de la ressource vocale est la en back up.
Un set sans fautes ni surprises excepté le saccage de la fin de Cuntry Disco qui a fait sauter la sono. Il faut dire que les titres de leur nouvel album sont particulièrement bons. Après une dizaine de morceaux, le couvre-feu de 22h30 est passé de dix minutes, Shaun et Bez lancent un fuck the police avant d’entamer un de leurs méga tubes. Mais ce sera le dernier et le public n’est pas content, oh non. La lumière se rallume et le rideau se ferme. Les sifflets jaillissent le public tente d’arracher le rideau, mais c’est fini. Les Happy Mondays étaient là, c’était inespéré, mais pas indispensable.