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Ou Est Le Swimming Pool
Invasion
Neils Children

Paris, Flèche d'Or - 25 mars 2009

Live-report par Hybu

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Alors que le compte à rebours a débuté, c'est avec une certaine anxiété que je rentre dans cette fameuse Flèche d'Or dont l'avenir est malheureusement incertain. Je ne débattrais pas ici des raisons de la fermeture de cet endroit, mais force est de constater que la salle du Nord-Est parisien propose des line-up fantastiques. Cumulé à la fin des soirées Sous Le Pont du Showcase, l'amateur de petits groupes anglais un peu radin comme moi, va se retrouver bien orphelin dans le Paris des concerts à 25 €. La Flèche a donné une scène à des nombreux groupes confidentiels dont certains ne seraient sans doute jamais passés en France... Espérons juste que les prochains mois voient apparaître des programmateurs courageux dans les autres excellentes salles parisiennes parfois sous exploitées... Ce soir, l'avant dernière Rock Is Dead? à la Flèche d'Or accueille un plateau encore une fois sympathique et anglophile : Film Noir locaux de l'étape, Ou est Le Swimming Pool, Invasion, et surtout Neils Children, groupe injustement sous estimé malgré dix ans de carrière et de nombreuses superbes chansons !

Dans la piscine municipale du coin, les maillots de bain de short sont interdits pour des raisons d'hygiène... Vous, pas fan du moule-boule et trop modeste pour la combinaison, lui préférez les séances de plage l'été, sable chaud et lunettes de soleil pour cacher le regard gourmand. Ou est Le Swimming Pool est un peu comme la piscine municipale, c'est propre, hygiénique et ça sent le chlore. Ils donnent une synth pop dansante, un peu facile, qui manque d'âme et de groove. Il y a ce côté (torse) lisse des groupes de pop des 80s. Dommage, car un ou deux morceaux laissent apparaître un peu plus, de risque, de sex-appeal mais pour l'instant ça manque de spontanéité.

Au départ, Neils Children sont un peu les parrains du revival post punk britannique, dans sa version la plus sombre, tendue et torturée. Bien qu'ils n'aient jamais eu le succès escompté, notamment comparé à leur potes des Horrors, le groupe bénéficie d'une petite troupe de fan, dont certains présents ce soir. Le public est dense, un peu mou en début de set mais fini par se dégingander sous les coups de butoirs du trio. John Linger ne s'est pas fringué en rudeboy pour rien. Il fait hurler son AC30 en feedback (pour une fois, il est sans sa Vox Phantom). Le bassiste martèle ses basses martiales. Le groupe donne une prestation vraiment punk, plus rude, brutale et tendue mais moins excitée que lors de leur dernière prestation au Klub l'été dernier. Plus d'une heure de show, une grosse dizaine de chansons. Le groupe propose vraiment ici un excellent concert. Nous, petits fans, aurions bien évidemment voulu entendre leur classique Another Day, sorti il y a trois ans, quand le groupe se coiffait encore avec un corbeau sur la tête, romantiques et new wave... Mais comprenons qu'avec la sortie prochaine de leur album le groupe ne veuille plus rester bloquer sur les vieux tubes.

Le concert se termine à 23h30, il est tard et Invasion jouera sans moi... Notons qu'entre les concerts, mon collègue sovien et résident des soirées Abstract du Truskel, Phil, passait une jolie sélection de morceaux faisant la part-belle aux jeunes pousses anglaises : Little Comets, Magistrates, Golden Silvers, Bombay Bicycle Club... De quoi bouger son boule sur la piste, une bière fraîche à la main.
setlist
    Neils Children
    01. Motorcar
    02. Terror at home
    03. Stand up
    04. ?
    05. I'm Ill
    06. Communique
    07. Sometimes It's Hard To Let Go
    08. An Exchange
    09. Always The Same
    10. I Can't See You
    11. Indifference Is Vital
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