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The Boxer Rebellion

Paris, Nouveau Casino - 24 septembre 2009

Live-report par Fab

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Après plusieurs prestations à Paris passées inaperçues ou presque ces dernières années, notamment lors de premières parties d'Oceansize et Quidam, c'est en tête d'affiche que The Boxer Rebellion étaient de retour cette semaine à l'occasion de la sortie de leur second album, Union, lors de la soirée Custom organisée au Nouveau Casino.

Leurs deux premières parties, Telegraphs et Are We Brothers, effectuent quant à elles leurs premiers pas en France. Le public, peu présent et inspiré lors de l'ouverture des portes, n'est que peu réactif durant la demi-heure de concert que les premiers nommés proposent. Il est vrai que leur punk teinté d'emo à l'américaine s'avère peu marquant, mais leur prestation s'achève sur une note positive que représente l'efficace single We Dance In Slow Motion.
La réussite semble également fuir Are We Brothers une quinzaine de minutes plus tard. Certes les danois se révèlent plus accessibles, mais un manque d'originalité flagrant se fait vite ressentir. A chaque titre les références à d'autres formations populaires fusent, de la pop de The Kooks au rock à l'américaine des Red Hot Chili Peppers en passant par des influences reggae assumées sur une reprise de All That She Wants d'Ace Of Base. La débauche d'énergie ne fait pas tout, et c'est ainsi suite à une impression mitigée que les quatre danois désertent la scène.

Le va-et-vient reprend alors dans le Nouveau Casino, une certaine frange du public prenant la décision de quitter la salle alors qu'une autre apparaît comme par magie et vient rejoindre les premiers rangs de la fosse. Dès leur arrivée, The Boxer Rebellion sont chaleureusement accueillis et le début de leur prestation ne fait que renforcer la confiance acquise par les quatre musiciens ces derniers mois. Après une entame aérienne avec These Walls Are Thin et Flight, c'est avec Semi-Automatic puis Evacuate que le groupe dévoile une face plus accessible et accrocheuse de sa musique avant d'effectuer un volte-face avec avec l'excellent We Have This Place Surrounded.
Jouissant tout au long du set d'une qualité acoustique excellente, Nathan Nicholson peut ainsi se laisser aller aux envolées lyriques caractéristiques de son chant tandis que la guitare de Todd Howe lorgne à de nombreuses reprises vers le post-rock et des sonorités plus expérimentales et aériennes, notamment sur l'hypnotique Flashing Red Lights Mean Go rythmé par des percussions de complément. La fin du concert, certes devant une audience amoindrie quantitativement, fait ainsi la part belle aux surprises, avec la présentation d'un inédit prometteur, Both Sides Are Even), la présence surprise de l'électrique Cowboys And Engines, et l'une des plus vieilles compositions du groupe, Watermelon, toujours aussi prenante malgré le poids des années.

Une soirée conclue avec un rappel improvisé sur l'inattendu All You Do Is Talk, single à l'efficacité reconnue, à l'image d'un show de cinquante minutes mené sans fausse note. Avec les projecteurs braqués sur eux, et après avoir fait sensation au mois de janvier dernier lors de la sortie pour le moins originale de leur album sur iTunes, The Boxer Rebellion devraient à nouveau faire du bruit prochainement pour une raison plus louable : leur musique.
setlist
    These Walls Are Thin
    Flight
    Semi-Automatic
    Evacuate
    We Have This Place Surrounded
    Flashing Red Light Means Go
    Soviets
    Cowboys And Engines
    Forces
    Both Sides Are Even
    The New Heavy
    Watermelon
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    All You Do Is Talk
photos du concert
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