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Starsailor

Paris, Elysée Montmartre - 30 septembre 2009

Live-report par Fab

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Si le fait que les plus belles années de la carrière de Starsailor sont probablement passées n'est un secret pour personne, le groupe parvient encore à produire une ou deux pépites sur chacun de ses albums. Sa popularité a beau décroître année après année, de la même manière que son public diminue progressivement en nombre, mais le quatuor anglais est encore capable de satisfaire avec une vraie facilité une salle de l'Elysée Montmartre pourtant à moitié pleine seulement.

Assurée par Thomas Semence, seul à la guitare acoustique, la première partie tourne très rapidement au calvaire. Visiblement adepte d'une variété française aux textes creux et insipides, le jeune homme recueille malgré tout des applaudissements polis avant de disparaître après une vingtaine de minutes sans avoir convaincu de l'intérêt de sa présence. Une attente de près de trois quarts d'heure débute alors avant que les lumières ne s'éteignent pour la seconde fois de la soirée alors que l'un des succès de Lostprophets retentit de manière surprenante dans la salle. La bande son s'adoucit alors pour accompagner l'arrivée des quatre musiciens menés par un James Walsh souriant, à la barbe naissante, et dont l'allure de jeune premier appartient désormais au passé.

Bien conscient de ses forces et faiblesses, le groupe lance son set avec une série de singles puisés dans la plupart de ses albums. L'accroche est réussie et si Tied Up My Hands n'est pas le plus populaire d'entre eux, l'accueil réservé à In The Crossfire, Fidelity et Poor Misguided Fool, superbement interprété avec un piano omniprésent, est plus que satisfaisant. Le public présent, à forte connotation trentenaire, se veut toutefois plus spectateur qu'acteur, ce que le leader du groupe ne manque pas de souligner lors de l'un de ses discours empreint d'humour envers la salle. C'est ainsi dans une ambiance bon enfant que Starsailor égrainent le meilleur de leur répertoire tout en étant parfois trop fidèles à leurs enregistrements studio.
A la mi-concert, c'est une orientation plus acoustique que le groupe suit, avec notamment Love Is Here ou le touchant Alcoholic sur lequel la voix de James Wlash émerveille, et ce alors que ses trois camarades paraissent, à l'image du reste de la soirée, bien trop en retrait. Le rythme accélère alors quelque peu à la suite de Silence Is Easy, la double interprétation de Four To The Floor dans ses version classique puis dansante réveillant à cet instant une salle apathique alors que la partie principale du set s'achève avec l'imparable Tell Me It's Not Over.

Le rappel, réclamé à corps et à cris par la communauté britannique féminine massée au premier rang, s'ouvre avec deux titres de James Walsh seul à la guitare acoustique. Tout d'abord la reprise du Jealous Guy (John Lennon) déjà interprétée par le groupe dans le cadre de Tarata puis un touchant Lullaby avant qu'un Good Souls électrisé et rallongé ne clôture de belle manière la tournée européenne des anglais et un concert sans surprises mais indéniablement réussi, tant en raison du professionnalisme du groupe que de la qualité des chansons amassées tout au long de leur carrière.
setlist
    Tie Up My Hands
    In The Crossfire
    All The Plans
    Fidelity
    Poor Misguided Fool
    Boy In Waiting
    Love Is Here
    Alcoholic
    Neon Sky
    Keep Us Together
    Silence Is Easy
    Four To The Floor
    Tell Me It's Not Over
    -------
    Jealous Guy (John Lennon cover)
    Lullaby
    Good Souls
photos du concert
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