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The Streets

Paris, Triptyque - 6 avril 2004

Live-report par Sheriff John Brown

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La petite salle intimiste du Triptyque est déjà bien remplie quand Mike Skinner, aka The Streets, rentre sur scène pour défendre son album à venir : A Grant Don't Come For Free, prévu en France le 11 mai prochain. Organisé pour présenter aux medias français ce deuxième opus assez attendu, ce concert privé donne l’occasion de voir que Skinner ne peut quand même pas tout faire tout seul, du moins pas tout le temps. Pour ses prestations live, The Streets se compose en effet de deux chanteurs (Skinner accompagné d’un autre rappeur aux envolées plus mélodiques et aux choeurs), d'un bassiste, d'un batteur et d'un clavier.

Deux titres du premier album Original Pirate Material ouvrent le set, suivis de la première nouveauté de la soirée : Blinded By The Light. Vient ensuite Too Much Brandy, l'occasion de remarquer la bouteille du même nom, agrippée à la batterie et retournée façon bar, dont Skinner se sert un verre. Autre nouveauté, Not Addicted s'inscrit tout à fait dans la lignée des précédentes productions de The Streets : une grosse dose de hip-hop garage dont le flow monocorde s’inscrit sur un beat 2-step. L'ambiance monte d'un cran avec la rythmique à contre-temps de Let's Push Things Forward, puis redescend avec Dry Your Eyes, balade romantique plutôt apathique mais très mélodique, et une autre nouveauté, Such A Twat. Le public semble plutôt apprécier la prestation qui lui est offerte par un Skinner assez en forme, ce dernier réagissant aux jokes lancés à son encontre, chambrant son acolyte pour ses essais en français, et distribuant à la fin du show bières et brandy à tour de bras.

Il commence à faire vraiment chaud dans la salle quand le groupe attaque la dernière ligne droite du concert. Has It Come To This ? et It's Too Late précèdent le premier single du nouvel album : Fit But You Know It. Sur fond de riff rock and roll qui rappelle le Jean Genie de David Bowie, Skinner et son partenaire au chant se lâchent réellement, jusqu'au final rallongé pour l'occasion et moment de gloire pour le bassiste ayant saisi une guitare le temps d'un morceau. Skinner chambre gentiment les journalistes de la salle, leur reprochant de ne pas assez danser... et remarquant qu'il se rattrapent en chantant. Weak Become Heroes fait office de parenthèse lounge avant la conclusion surpuissante qu'est Don't Mug Yourself. Au final, le public aura découvert presque la moitié de l'album à venir, et apprécié le gros son des tubes de l'album précédent. On demandera simplement à écouter plus en détail A Grant Don't Come For Free pour se faire une idée plus précise et revenir voir The Streets en ayant dans les oreilles l'ensemble des nouveaux morceaux. Mais l'énergie, la bonne ambiance et l’orchestration des titres en live, à eux seuls, méritent de revoir The Steets sur scène. Pour danser pour de bon, cette fois-ci.

setlist
    - Turn The Page
    - Same Old Thing
    - Blinded By The Light
    - Too Much Brandy
    - Not Addicted
    - Geezers Need Excitement
    - Could Well Be In
    - Let's Push Things Forward
    - Dry Your Eyes
    - Such A Twat
    - Has It Come To This
    - It's Too Late
    - Fit But You Know It
    - Weak Become Heroes
    - Don't Mug Yourself
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