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South Central
The Prodigy

Paris, Zénith - 17 avril 2010

Live-report par Laurie

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Samedi, la pulsation rave des 90's, The Prodigy, a fait frôler la crise cardiaque à un Zénith déchainé. Petit point sur l'événement electro-métaphysique du week-end.

Aux abords du Zénith il y a foule en ce magnifique samedi qui aura surement manqué de faire fondre les quelques gothiques du coin. Quelques métaleux ont fait eux aussi le déplacement, Newrock aux pieds et tatouages fièrement arborés. Ados ou trentenaires, fans d'éléctro ou de rock, tous se sont passés le mot pour assister à ce live, déjà qualifié de « énorme » voire « génial » par la rumeur qui court autour des fontaines de vodka/pomme.

Aux abords des larges portes, on peut entendre de lourdes basses et un beat frénétique en guise d'accueil. A l'horizon des bras en l'air et des têtes sautillantes. Le duo britannique South Central, encapuchonné derrière ses claviers et ses ordinateurs, assure le show. Comparé à Justice, puisqu'il est composé de deux personnes, cette formation made in Brighton, qui force par conséquent le respect, mêle une solide culture rock et pop à une electro toute en basse dégoulinante façon Ed Banger. Premier album en poche, (The Owl Of Minerva), sorti il y a plus d'un an, leur son est crade-trash, servant de parfaite introduction à Prodigy qui les a choisis pour assure leurs premières parties. A genoux sur la table, magnant le clavier à la façon d'une Stratocaster, le duo impose son style rock, dans son attitude et ses samples (Nirvana, notamment).

Chauffé à bloc, le public doit attendre, après ce set, une vingtaine de minutes avant d'accueillir The Prodigy. Lorsque les lumières s'éteignent la foule jubile et hurle de plus belle à l'arrivée du groupe sur scène. Lumières cataclysmiques, son industriel et lourd, les hostilités sont lancées avec World's On Fire. Ce qui frappe, c'est l'énergie surabondante déversée par Keith Flint et Maxim Reality, lesquels mènent cette cérémonie électro-metale folle à lier. La formation continue avec un autre titre de son dernier album, l'excellent Omen qui transporte la foule. Avec leurs incessants allers-retours de part et d'autre de la scène, les deux meneurs tranchent comme à leur habitude avec le flegme de Liam Howlett, cerveau du groupe, engloutit par ses claviers et autres machines. Après un Warriors Dance guerrier, la salle sursaute aux premières alarmes névrotiques de Firestarter, l'un des hymnes du groupe. Le pogo est immense. Coups de bras et d'épaules s'enchaînent dans un joyeux bocson, tandis que certains tentent quelques slams vite avortés par l'excitation de la foule.
Sur Voodoo People, Maxim Reality demande s'il y a des « voodoo people » dans la salle ! Visiblement ils sont nombreux ce soir à entendre les cris et les applaudissement du public, totalement envoûté. Invaders Must Die, titre phare du dernier album éponyme, déchaine la fosse et met les gradins debout, à genoux et peut-être même sur la tête ! Impossible de reprendre son souffle à cet instant ! Chacun est littéralement en nage et fait monter la température de dix degrés sur l'introduction de Smack My Bitch Up. La crise cardiaque peut avoir lieu à ce moment. Après une réanimation de courte durée, c'est le bienvenue Take Me To The Hospital, talonné par le dub du fameux Out Of Space qui apporte un peu de zénitude à cette soirée endiablée. Maxim Reality demande à toute la fosse de s'agenouiller, puis à son signal de sauter en l'air. C'est sur ce bond fédérateur que le concert s'achève, laissant un Zénith serpillère et véritablement... sur les genoux.

La rumeur disait donc vrai : énorme et génial.
setlist
    SOUTH CENTRAL
    Non disponible

    THE PRODIGY
    World's On Fire
    Breathe
    omen
    Poison
    Thunda Dub
    Warriors Dance
    Firestarter
    Run With The Wolves
    Voodoo People
    (Omen reprise)
    Invaders Must Die
    Diesel Power
    Smack My Bitch Up
    -----
    Take Me To The Hospital
    Out of Space
    Their Law
photos du concert
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