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Florence + The Machine

Paris, Olympia - 16 juin 2010

Live-report par Fab

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La tornade rousse a encore frappé. Après la Cigale puis le Bataclan ces derniers mois, c'est un Olympia acquis à sa cause que Florence And The Machine a conquis avec une facilité déconcertante et le brin de folie devenu sa marque de fabrique ces deux dernières années.

Avant d'assister à cet énième tour de force, le public parisien se voit proposer un long chemin de croix d'une trentaine de minutes avec Koudlam. Installé dans l'obscurité au centre de la scène avec pour seul accompagnateur un ordinateur, c'est sur fond de musique électronique minimaliste que le français récite ses textes sans passion ni réelle volonté apparente de captiver la salle. Le public, quant à lui, semble se désintéresser du triste spectacle proposé à en entendre le brouhaha régnant dans les lieux, et le changement de plateau accompagné par une fermeture des imposants rideaux en front de scène ressemble fort à un soulagement pour bon nombre de personnes.

A nouveau plongée dans l'obscurité une demi-heure plus tard, la salle retient son souffle jusqu'au lever de rideau laissant entrevoir un gigantesque drap couvrant le mur au fond de la scène et cinq musiciens entamant sans leur maîtresse de cérémonie les premières notes de Howl. Après quelques secondes d'attente, Florence Welch apparaît enfin, silencieuse dans une simple robe blanche, avant de jouer de sa prestance vocale sur les premiers couplets du titre. Le premier tiers du concert se déroule malgré tout sans véritable coup d'éclat, la faute à une setlist déséquilibrée faisant dans un premier temps la part-belle à des compositions plus faibles, avant que la troupe n'accélère le rythme avec Drumming Song.
Transfigurée et bondissante tout au long de la chanson, Florence Welch semble enfin libérée et retrouve son dynamisme d'antan avant de disparaître quelques minutes. Voilée à son retour, la jeune anglaise maintient une ambiance mystique tout au long de Blinding, puis souligne une fois encore son plaisir de se produire dans la capitale française avant que l'ascension finale ne débute avec Cosmic Love alors que plusieurs dizaines d'ampoules fixées au mur illuminent la scène.
L'impatience de la salle se voit enfin récompensée alors que ses singles les plus populaires sont enfin interprétés. La salle jubile sur un Dog Days Are Over presque punk avant qu'une certaine communion ne se fasse ressentir durant You Got The Love, le public reprenant avec entrain un refrain des plus fédérateurs. Quelques minutes de répit précèdent alors un rappel porté à bout de bras dans un premier temps par le backing band avant que Florence Welch n'effectue son retour dans une tenue plus légère pour secouer la salle sans retenue avec Kiss With A Fist. Saluée par des salves d'applaudissements à la fin du set conclu sur Rabbit Heart (Raise It Up) avec énergie et une voix tout aussi puissante qu'une heure et demie plus tôt, la reine de la soirée peine à masquer une certaine émotion alors que l'ensemble du public est désormais debout pour lui réserver une véritable ovation. En réponse, la récente lauréate du Mercury Music Prize s'empare des nombreuses fleurs ornant la scène afin de procéder à plusieurs lancés de bouquets à destination des premiers rangs.

Il est à présent 22h30, et c'est tout sourire, après quatre-vingt dix minutes, que la salle et le groupe se quittent définitivement ce soir. Indomptable et charismatique, Florence Welch fait déjà partie des grandes !
setlist
    Howl
    My Boy Builds Coffins
    Hurricane Drunk
    Girl With One Eye
    Between Two Lungs
    Drumming Song
    Blinding
    I'm Not Calling You A Liar
    Cosmic Love
    Dog Days Are Over
    You Got The Love
    ----
    Kiss With A Fist
    Rabbit Heart (Raise It Up)
photos du concert
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