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Florence + The Machine

How Big, How Blue, How Beautiful

Florence + The Machine - How Big, How Blue, How Beautiful
Chronique Album
Date de sortie : 01.06.2015
Label : Island Records
3
Rédigé par Jean Duffour, le 6 juin 2015
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Un premier album on ne peut plus réussi, puis un deuxième qui n'a pas réellement échappé au syndrome du second moins réusi. Qu'en est-il donc du troisième exercice studio de Florence Welsh, toujours accompagnée de The Machine ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le premier single, What Kind Of A Man, avait pas été plutôt emballant. Avec des choeurs puissants, une guitare agressive, et le chant de Florence agressif dès que le son s'élève ou que le rythme s'accélère, l'attente autour de ce troisième disque était légitime. Ce, d'autant plus si l'on s'en fie au titre de ce dernier : How Big, How Blue, How Beautiful. Le deuxième single, qui est aussi la première chanson de l'album, a maintenu l'enthousiasme à un niveau élevé. Ship To Wreck ne brille pas par son originalité, mais a le mérite de bien mettre en valeur la prestance de Florence au chant.

Pour la suite, en revanche, c'est plus compliqué. Quel ennui ressenti à l'écoute Various Storms & Saints. Une chanson inconsistante qui ressemble à du mauvais Cranberries. Il ne suffit pas d'élever la voix sur trois brins de guitares agressives pour susciter de l'émotion. Car c'est bien ce qui manque à la plupart des chansons : des émotions. Le seul sentiment naissant au milieu de ce titre long de cinq minutes, c'est bel et bien l'ennui.
Ce disque n'est pourtant pas exécrable, on y retrouve même toute la puissance que l'on reconnaît à l'artiste. Caught en est la meilleure illustration : sa voix grandiose et tremblante dès qu'elle s'élève demeure extrêmement touchante. Les harmonies agréables, les couplets aux guitares doucereuses tout à fait mélodieux. Pour autant, c'est bien l'insatisfaction qui s'impose à l'issue du l'écoute de cet album.

Le constat est un peu amer quand on possède de telles prédispositions. La fascinante mélancolie a tout simplement laissé place à la morosité et à la monotonie. Florence and The Machine n'est pas encore rentrée dans le rang, mais ce disque n'est pas à la hauteur de ce qu'elle a pu composer par le passé.

Et finalement, ce qui fait de Ship To Wreck l'une des meilleures chansons de l'album, provient indéniablement de son aspect prophétique. Florence s'interroge en effet dès le premier titre : « Ai-je trop rêvé ? Ai-je construit un bateau voué s'échouer ? » La réponse est oui, car on ne peut pas dire que le reste du disque soit un franc succès. Un album décevant, non seulement en comparaison de la qualité des deux singles annonceurs, mais aussi, et surtout, compte tenu des deux précédents disques de la Londonienne.
tracklisting
    01. Ship To Wreck
  • 02. What Kind Of A Man
  • 03. How Big, How Blue, How Beautiful
  • 04. Queen Of Peace
  • 05. Various Storms & Saints
  • 06. Delilah
  • 07. Long & Lost
  • 08. Caught
  • 09. Third Eye
  • 10. St. Jude
  • 11. Mother
titres conseillés
    Ship To Wreck, Caught
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