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Foals
The Invisible

Paris, Elysée Montmartre - 25 novembre 2010

Live-report par Roseline

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Quelques mois après leur dernier concert dans la capitale, en première partie de Snow Patrol, et un passage à Rock en Seine, Foals remettaient le couvert dans un Elysée Montmartre plein à craquer. Comme pour le concert d'avril au Trabendo, le groupe était accompagné de ses amis de The Invisible, pour une soirée sous les couleurs de l'Union Jack.

 

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Il est 19h30 lorsque The Invisible montent sur scène devant une salle à moitié remplie. Les spectateurs se pressent aux premiers rangs aussi bien pour se réchauffer que pour avoir une vue imprenable sur les groupes. L'entrée en scène se fait dans le silence, et les premières notes montent, d'un coup. Un casque vissé sur la tête et les yeux clos, Leo Taylor ondule au rythme de ses percussions tandis que la voix de Dave Okumu s'élève, aérienne. Le public est séduit en un instant et acclame les musiciens comme il se doit.
Une erreur au démarrage de Monster's Waltz provoque un petit fou rire général mais n'empêche pas le groupe de jouer le morceau à la perfection, Dave nous offrant une voix profonde et veloutée, forte de ses influences jazz. S'énervant sur sa guitare, le chanteur-guitariste met fin de façon un peu abrupte au morceau, avant d'attaquer London Girl, malheureusement trop couverte par les basses.
Aidés de sons électros enregistrés, les musiciens peuvent se concentrer sur leurs instruments respectifs et nous offrir des morceaux plus enlevés qu'en studio, comme Time Waits, lequel prend une tournure presque mélodramatique grâce aux chœurs de Tom Herbert, bassiste de son état. La première intervention de Dave sera pour remercier, tout d'abord, le public d'être si enthousiaste, mais surtout pour nous encourager à nous procurer leur disque. A en juger par l'agitation qui règne en fosse, fort est à parier que les achats auront été nombreux. C'est sur la longue outro éléctro-rock de Jacob & The Angel que les Londoniens de The Invisible quittent la scène, à 20h10, sous les acclamations des spectateurs. Une seule question sur toutes les lèvres : à quand un concert en tête d'affiche ?

 

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Il faudra à peine vingt minutes pour que les roadies n'installent le matériel de Foals, faisant monter l'excitation d'un cran. Le bassiste Walter Gervers est à peine monté sur scène que des hurlements jaillissent de la fosse, pour atteindre des décibels impressionnants au moment où le chanteur-guitariste, Yannis Philippakis, se présente à son tour. Blue Blood permet un démarrage du concert en douceur, alors que l'immense drapeau, sur lequel nom du groupe est inscrit, s'illumine de rayons bleus et verts.
Aux premières notes d'Olympic Airways, les fans frappent des mains en cœur, tout en sautant dans tous les sens. Le refrain est repris par tous, pour le plus grand plaisir du chanteur qui décroche quelques sourires. Quant au guitariste Jimmy Smith, très en forme, c'est sautillant qu'il évolue sur scène, encouragé par un public remonté à bloc.
Un Total Life Forever plus saccadé que sur l'album du même nom suit, puis c'est parti pour un morceau très rock sous les traits de Balloons, nous offrant des guitares puissantes et une batterie bien rythmée, rendant les fans un peu plus fous encore. Yannis Philippakis explore les moindres recoins de la scène, allant même jusqu'à monter sur les enceintes, avant de retourner à une ambiance plus envoutante et un rien sombre, avec Heavy Water, After Glow ou encore 2 Trees.

 

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L'essentiel de la communication réside en quelques remerciements, le leader du quintet nous apprenant par ailleurs qu'il a nourri plus tôt dans la journée une petite souris trouvée dans les loges. La timidité semble l'emporter, mais les fans de Foals y sont habitués et n'en prennent pas ombrage.
Encore une fois, les mains se lèvent, prêtes à frapper à l'unisson sur What Remains. Les paroles sont reprises avec ferveur alors que la musique s'envole, puissante, avant d'exploser. Moment intense, qui aurait parfaitement clôt la première partie du concert. Le groupe en aura décidé autrement, et nous livre deux autres morceaux faisant réagir le public avec force.
Un caisson de batterie est installé pour Electric Bloom, le vocaliste pouvant ainsi se déchaîner à loisir sur les percussions et n'hésitant pas une seule seconde à se jeter dans la fosse, offrant ainsi au public un slam digne des plus grands artistes rock. Un remerciement et les Anglais quittent la scène, sous les hurlements des spectateurs qui n'en n'ont pas encore assez.
Il est 21h45 et l'ambiance est, dans tous les sens du terme, électrique. Yannis Philippakis réapparaît, une cigarette à la bouche, tandis que ses compères se saisissent de nouveau de leurs instruments, au compte goutte. Histoire de rendre hommage au pays qui les accueille ce soir, Foals interprètent un The French Open relevé, invitant les fans à chanter avec force. C'est la soirée des cadeaux, le groupe offrant en effet aux fans un sublime Hummer, plus joué en France depuis environ deux ans. Les fans se déchaînent et en redemandent encore, mais cette fois, c'est bien la fin. Les membres de The Invisible montent sur scène pour accompagner leurs compatriotes sur un tout dernier morceau énergique à souhait, Two Steps, Twice, puis, à 22h, c'est le moment de se dire au revoir. Mais, connaissant Foals, la séparation ne sera pas bien longue.

Ce jeudi soir, l'Elysée Montmartre a vibré aux sons du rock teinté d'électronique de The Invisible et Foals, mettant à genoux un public venu en masse pour l'événement. La formation d'Oxford aura habilement navigué entre Antidotes et Total Life Forever, améliorant une setlist déjà très agréable lors des précédents concerts. Bravo messieurs et à la prochaine !
setlist
    THE INVISIBLE
    New Song
    Monster's Waltz
    London Girl
    Time Waits
    Passion
    Jacob & The Angel

    FOALS
    Blue Blood
    Olympic Airways
    Total Life Forever
    Cassius
    Balloons
    Miami
    Heavy Water
    After Glow
    2 Trees
    What Remains
    Spanish Sahara
    Red Socks Pugie
    Electric Bloom
    ----
    The French Open
    Hummer
    Two Steps, Twice
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